IlEst Fou Ce Monde Lyrics by Le Rat Luciano. Other LE RAT LUCIANO Lyrics. A Bas Les Illusions Lyrics . Y' a que la famille qui peut me consoler Ou. De Un Lyrics. Ils ont certainement dû me prendre pour une petite merde, » More on Le Rat Luciano . Clean Lyric. Paragraph Lyric. 378. Parmi les ennuis et les risques rester présent, voilà les consignes si
Seules neuf fĂ©dĂ©rations nationales de football sur les 211 existantes ont mis joueurs et joueuses sur un pied d’égalité  salariale. Un club trĂšs fermĂ©. La derniĂšre en date Ă  avoir franchi cette Ă©tape est la fĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine de soccer, donc qui va dĂ©sormais proposer des contrats identiques aux hommes et aux femmes jouant en Ă©quipe nationale. Dans un communiquĂ© diffusĂ© mardi, la fĂ©dĂ©ration US s’est dite persuadĂ©e que la voie Ă  suivre pour tous ceux qui sont impliquĂ©s et pour l’avenir du sport aux États-Unis passe par une structure salariale unique pour les deux Ă©quipes nationales ». Et ailleurs, oĂč en est-on ? On sent que ça bouge sur ce terrain-lĂ  »Il est vrai que le football fĂ©minin connaĂźt depuis plusieurs annĂ©es un intĂ©rĂȘt grandissant de la part du public, notamment via les compĂ©titions internationales comme la Coupe du monde ou la Ligue des champions. Si ces tournois sont une vitrine qui permet de mettre en lumiĂšre le talent des joueuses, ils font aussi briller les inĂ©galitĂ©s de traitement entre les Ă©quipes fĂ©minines et masculines. On sent que ça bouge sur ce terrain-lĂ  quand mĂȘme. La Coupe du monde fĂ©minine de 2019 NDLR, remportĂ©e par les joueuses amĂ©ricaines, oĂč il y avait beaucoup de monde dans les stades, a fini d’enfoncer l’idĂ©e que cela devait changer », analyse Laurence Benoist, qui fut prĂ©sidente d’un club de football masculin de R1 et s’est investie dans les commissions FĂ©minisation de la FĂ©dĂ©ration Française de Football et de la FĂ©dĂ©ration Française de fĂ©dĂ©ration amĂ©ricaine de football va proposer les mĂȘmes salaires aux joueurs et aux joueuses de l'Ă©quipe nationale de football nous sommes dans l'attente de la mĂȘme initiative de la part de FFF.— Martial Le Boulh martialleboulh September 15, 2021 L’égalitĂ© salariale dans le monde du football, un vrai cheval de bataille pour Megan Rapinoe, la superstar de l’équipe fĂ©minine amĂ©ricaine. En mars 2021, elle s’était rendue Ă  la Maison Blanche pour la dĂ©fendre face au prĂ©sident Joe Biden. Pour expliquer cette discrimination, la cĂ©lĂšbre joueuse laisse peu de doute J’ai Ă©tĂ© dĂ©valuĂ©e parce que je suis femme », a-t-elle lancĂ© aprĂšs la rencontre. Deux fois championne du monde avec les États-Unis, l’attaquante rĂ©clamait, avec toute l’équipe fĂ©minine de football, d’ĂȘtre payĂ©es autant que leurs homologues masculins, largement mieux rĂ©munĂ©rĂ©s malgrĂ© des rĂ©sultats sportifs infĂ©rieurs. En 2019, les joueuses internationales avaient mĂȘme attaquĂ© leur fĂ©dĂ©ration pour obtenir la paritĂ©, sans succĂšs jusqu’alors. Le foot est une Ă©conomie et les clubs sont des entreprises »Jessica Houara-d’Hommeaux, ancienne footballeuse française et consultante, avait rĂ©agi sur Twitter, aprĂšs un dĂ©bat diffusĂ© dans l’émission Touche Pas Ă  Mon Poste », relatif Ă  cette actualitĂ©. DĂ©bat TPMP les footballeuses doivent-elles gagner comme les footballeurs ? Il ne faut pas tout confondre, le foot est une Ă©conomie et les clubs sont des entreprises. Quel club va sortir des gros chĂšques alors que le retour sur investissement est nul voire nĂ©gatif ? Soyons rĂ©alistes », avait-elle plus de l’inĂ©galitĂ© dans le paiement des primes et des indemnitĂ©s journaliĂšres payĂ©es par les fĂ©dĂ©rations nationales, il existe aussi une large diffĂ©rence sur les montants des grands prix des compĂ©titions internationales entre les catĂ©gories masculines et fĂ©minines. Le principal argument utilisĂ© – notamment par la Fifa – pour expliquer ces inĂ©galitĂ©s reste, en effet, la logique Ă©conomique le football masculin rapporte beaucoup plus grĂące Ă  l’audience, aux droits TV, aux sponsors, aux recettes de la vente des billets et de produits dĂ©rivĂ©s. Mais, selon certains critiques, ces disparitĂ©s sont immenses et trop souvent injustifiĂ©es. C’est facile de trouver cet argument pour dĂ©valoriser les efforts qui sont faits en la matiĂšre. Si les joueuses ne rapportent pas autant, c’est sans doute parce qu’elles ne sont pas rĂ©munĂ©rĂ©es pareil. Je prĂ©fĂšre voir la problĂ©matique dans ce sens », tranche Laurence Benoist, par ailleurs trĂ©soriĂšre de l’ONG, Soroptimist International Union Française, qui promeut les talents fĂ©minins. À un moment donnĂ©, il faut une prise de risque en investissant de l’argent sur elles. Si les joueuses ont plus d’argent, elles seront mieux prĂ©parĂ©es, donc auront de meilleurs rĂ©sultats, plus de visibilitĂ©, ce qui amĂšne davantage d’argent. C’est un cercle vertueux, mais il faut cette prise de risque en amont », prĂ©vient l’ rejoint ce club trĂšs fermĂ©Avant les États-Unis, l’Irlande a rejoint, en septembre 2021, la poignĂ©e de fĂ©dĂ©rations nationales s’engageant dans l’égalitĂ© salariale. Les footballeuses et footballeurs de l’équipe nationale de l’Eire reçoivent dĂ©sormais les mĂȘmes primes de match lors des rencontres internationales. Pour cela, les joueurs ont dĂ©cidĂ© de baisser le montant de leurs primes afin que leurs collĂšgues de l’équipe fĂ©minine puissent recevoir les mĂȘmes. La capitaine de l’équipe fĂ©minine d’Irlande, Katie McCabe, s’était rĂ©jouie de ce grand pas en avant » C’est un grand jour pour le football irlandais. 
 Nous avons montrĂ© au monde ce qui peut ĂȘtre accompli en Ă©tant unis, en offrant les mĂȘmes opportunitĂ©s aux joueurs et joueuses internationaux », a dĂ©clarĂ© l’attaquante de l’équipe fĂ©minine d’Arsenal, soulignant le courage » dont ont fait preuve ses homologues masculins. En plus de ces deux pays, seuls l’Angleterre, l’Australie, le BrĂ©sil, la Finlande, la NorvĂšge, la Nouvelle-ZĂ©lande et les Pays-Bas ont atteint ce cap de l’égalitĂ© dans le leur livre, Comme les garçons ? L’économie du football fĂ©minin », Éditions Rue d’Ulm, Luc Arrondel et Richard Duhautois rappellent que la question de l’égalitĂ© des rĂ©munĂ©rations » entre femmes et hommes n’est pas la mĂȘme selon qu’il s’agit des fĂ©dĂ©rations ou des clubs. Pour les joueuses d’une Ă©quipe nationale, l’égalitĂ© des traitements des internationaux est lĂ©gitime les fĂ©dĂ©rations peuvent tout Ă  fait choisir une politique de redistribution entre joueurs et joueuses. Pour le football de club, le problĂšme est diffĂ©rent. Le rapport entre les salaires moyens des hommes et des femmes est de 27. C’est que les budgets sont loin d’ĂȘtre les mĂȘmes en 2019, le budget total de la Ligue 1 Ă©tait de 1,9 milliard d’euros et celui de la Division 1 championnat français fĂ©minin de 19 millions d’euros, soit 100 fois niveau des salaires suit donc celui des budgets, qui dĂ©pendent fortement des droits tĂ©lĂ©visuels et du sponsoring. Au milieu des annĂ©es 1970, il Ă©tait d’environ 2 500 euros pour un joueur, soit environ trente fois moins qu’en Ligue 1 actuellement. En revanche, il est comparable au salaire moyen d’une footballeuse de l’élite aujourd’hui.
Aumoins 250 vĂ©hicules pour l’opĂ©ration escargot, ce samedi matin, et entre 2 km et 3 km de cortĂšge en centre-ville. L’aprĂšs-midi, environ 500 Gilets jaunes au rond-point de la BoissiĂšre

1. Enfant d'une famille chrĂ©tienne 1858 Ă  1873 Charles est nĂ© en France, Ă  Strasbourg, le 15 septembre 1858 et il a Ă©tĂ© baptisĂ© deux jours aprĂšs sa naissance. Mon Dieu, nous avons tous Ă  chanter vos misĂ©ricordes Fils d'une sainte mĂšre, j'ai appris d'elle Ă  Vous connaĂźtre, Ă  Vous aimer et Ă  Vous prier Mon premier souvenir n'est-il pas la priĂšre qu'elle me faisait rĂ©citer matin et soir "Mon Dieu, bĂ©nissez papa, maman, grand-papa, grand-maman, grand-maman Foucauld et petite soeur" ?
 » Mais, maman, papa et grand-maman Foucauld meurent en 1864. Le grand-pĂšre prend chez lui les deux enfants Charles 6 ans et Marie 3 ans. J'ai toujours admirĂ© la belle intelligence de mon grandpĂšre dont la tendresse infinie entoura mon enfance et ma jeunesse d'une atmosphĂšre d'amour dont je sens toujours avec Ă©motion la chaleur. » Le 28 avril 1872, Charles fait sa PremiĂšre Communion. Il est confirmĂ© le mĂȘme jour. 2. Jeune dans un monde sans Dieu 1874 Ă  1876 Charles est intelligent et il Ă©tudie facilement. Il aime beaucoup les livres, mais il lit n'importe quoi. Si je travaillais un peu Ă  Nancy c'est parce qu'on me laissait mĂȘler Ă  mes Ă©tudes une foule de lectures qui m'ont donnĂ© le goĂ»t de l'Ă©tude, mais m'ont fait le mal que vous savez
 » Peu Ă  peu, Charles s'Ă©loigne de la foi. Il continue Ă  respecter la religion catholique, mais il ne croit plus en Dieu. Je demeurai douze ans sans rien nier et sans rien croire, dĂ©sespĂ©rant de la vĂ©ritĂ©, et ne croyant mĂȘme pas en Dieu, aucune preuve ne me paraissant assez Ă©vidente. » A 17 ans j'Ă©tais tout Ă©goĂŻsme, tout vanitĂ©, tout impiĂ©tĂ©, tout dĂ©sir du mal, j'Ă©tais comme affolé  » J'Ă©tais dans la nuit. Je ne voyais plus Dieu ni les hommes Il n’y avait plus que moi. » 3. Militaire sans conviction 1876 Ă  1882 AprĂšs deux ans d'Ă©tudes Ă  l'École Militaire, Charles est officier. Son grand-pĂšre vient de mourir et Charles reçoit tout l'hĂ©ritage. Il a 20 ans. Pendant plusieurs annĂ©es, Charles va chercher son plaisir dans la nourriture et dans les fĂȘtes. On l'appelle alors le Gros Foucauld ». Je dors longtemps. Je mange beaucoup. Je pense peu. » Mais en octobre 1880, Charles est affectĂ© en AlgĂ©rie. L'AlgĂ©rie lui plaĂźt et ses habitants l'intĂ©ressent. La vĂ©gĂ©tation est superbe palmiers, lauriers, orangers. C'est un beau pays ! Pour moi, j'en ai Ă©tĂ© Ă©merveillĂ© au milieu de tout cela des arabes en burnous blancs ou vĂȘtus de couleurs vives, avec une foule de chameaux, de petits Ăąnes et de chĂšvres, qui sont de l'effet le plus pittoresque. » Mais pour une affaire de femme, Charles refuse les conseils de ses SupĂ©rieurs. On lui enlĂšve son emploi. A peine arrivĂ© en France, il apprend que son rĂ©giment est envoyĂ© en Tunisie. Une expĂ©dition de ce genre est un plaisir trop rare pour le laisser passer sans tĂącher d'en jouir. - On m'a bien replacĂ© en Afrique, comme je l'avais demandĂ©, mais pas tout Ă  fait dans le rĂ©giment que je voulais. Je fais partie d'une colonne qui manoeuvre sur les hauts plateaux, au Sud de SaĂŻda. - C'est trĂšs amusant la vie de camp me plaĂźt autant que la vie de garnison me dĂ©plaĂźt . J'espĂšre que la colonne durera trĂšs-longtemps ; quand elle sera finie, je tĂącherai d'aller ailleurs oĂč on se remue. » Le 15 janvier 1882, les 'colonnes' sont finies et Charles est de nouveau dans une caserne. Je dĂ©teste la vie de garnison
 j'aime bien mieux profiter de ma jeunesse en voyageant ; de cette façon au moins je m'instruirai et je ne perdrai pas mon temps. » Et le 28 janvier 1882, il envoie sa dĂ©mission de l'armĂ©e. 4. Voyageur sĂ©rieux 1882 Ă  1886 Charles dĂ©cide alors de s'installer Ă  Alger pour prĂ©parer ses voyages. Ce serait dommage de faire d'aussi beaux voyages, bĂȘtement et en simple touriste je veux les faire sĂ©rieusement, emporter des livres et apprendre aussi complĂštement que possible, l'histoire ancienne et moderne, surtout ancienne, de tous les pays que je traverserai. » Le Maroc est tout proche, mais il est interdit aux EuropĂ©ens. Charles est attirĂ© par ce pays trĂšs peu connu. Apres une longue prĂ©paration de 15 mois, Charles part au Maroc avec le Juif MardochĂ©e qui sera son guide. En 1883, sur les terres du sultan, l'EuropĂ©en peut circuler au grand jour et sans danger ; dans le reste du Maroc, il ne peut pĂ©nĂ©trer que travesti et au pĂ©ril de sa vie il y est regardĂ© comme un espion et serait massacrĂ© s'il Ă©tait reconnu. Presque tout mon voyage se fit en pays indĂ©pendant. Je me dĂ©guisai dĂšs Tanger, afin d'Ă©viter ailleurs des reconnaissances embarrassantes. Je me donnai pour IsraĂ©lite. Durant mon voyage, mon costume fut celui des Juifs marocains, ma religion la leur, mon nom le rabbin Joseph. Je priais et je chantais Ă  la synagogue, les parents me suppliaient de bĂ©nir leurs enfants
 » A qui s'informait de mon lieu de naissance je rĂ©pondais tantĂŽt JĂ©rusalem, tantĂŽt Moscou, tantĂŽt Alger. » Demandait-on le motif de mon voyage ? Pour le musulman, j'Ă©tais un rabbin mendiant qui quĂȘtait de ville en ville; pour le Juif, un IsraĂ©lite pieux venu au Maroc malgrĂ© les fatigues et dangers, pour s'enquĂ©rir de la condition de ses frĂšres. » Tout mon itinĂ©raire a Ă©tĂ© relevĂ© Ă  la boussole et au baromĂštre. » En marche, j'avais sans cesse un cahier de cinq centimĂštres carrĂ©s cachĂ© dans le creux de la main gauche ; d'un crayon long de deux centimĂštres qui ne quittait pas l'autre main, je consignais ce que la route prĂ©sentait de remarquable, ce qu'on voyait Ă  droite et Ă  gauche ; je notais les changements de direction, accompagnĂ©s de visĂ©es Ă  la boussole, les accidents de terrain, avec la hauteur baromĂ©trique, l'heure et la minute de chaque observation, les arrĂȘts, les degrĂ©s de vitesse de la marche, etc. J'Ă©crivais ainsi presque tout le temps de la route, tout le temps dans les rĂ©gions accidentĂ©es. » Jamais personne ne s'en aperçut, mĂȘme dans les caravanes les plus nombreuses ; je prenais la prĂ©caution de marcher en avant ou en arriĂšre de mes compagnons, afin que, l'ampleur de mes vĂȘtements aidant, ils ne distinguassent point le lĂ©ger mouvement de mes mains. La description et le levĂ© de l'itinĂ©raire emplissaient ainsi un certain nombre de petits cahiers. » DĂšs que j'arrivais en un village oĂč il me fĂ»t possible d'avoir une chambre Ă  part, je les complĂ©tais et je les recopiais sur des calepins qui formaient mon journal de voyage. Je consacrais les nuits Ă  cette occupation. » Pendant le court sĂ©jour Ă  Tisint, je fis plusieurs connaissances tous les hadjs voulurent me voir. Pour le seul fait que je venais d'AlgĂ©rie, oĂč ils avaient Ă©tĂ© bien reçus, tous me firent le meilleur accueil; plusieurs, je le sus depuis, se doutĂšrent que j'Ă©tais ChrĂ©tien; ils n'en dirent mot, comprenant mieux que moi peut-ĂȘtre les dangers oĂč leurs discours pourraient me jeter. » En arrivant Ă  Agadir, je descendis chez le Hadj Bou Rhim. Je ne puis dire combien j'eus Ă  me louer de lui, ni quelle reconnaissance je lui dois il fut pour moi l'ami le plus sĂ»r, le plus dĂ©sintĂ©ressĂ©, le plus dĂ©vouĂ© ; en deux occasions, il risqua sa vie pour protĂ©ger la mienne. Il avait devinĂ©, au bout de peu de temps, que j'Ă©tais chrĂ©tien ; je le lui dĂ©clarai moi-mĂȘme dans la suite cette preuve de confiance ne fit qu'augmenter son attachement. » Pendant 11 mois, Charles a souvent reçu des injures et des cailloux. Plusieurs fois il a mĂȘme risquĂ© d'ĂȘtre tuĂ©. Le 23 mai 1884, un pauvre mendiant arrive au poste frontiĂšre de l'AlgĂ©rie. Il est pieds nus, maigre et couvert de saletĂ©. Ce pauvre Juif s'appelle Charles de Foucauld. Cela a Ă©tĂ© dur, mais trĂšs intĂ©ressant, et j'ai rĂ©ussi ! » Le monde scientifique de l'Ă©poque est enthousiasmĂ© par le travail de Charles une vĂ©ritable exploration ! Il a parcouru 3000 km dans un pays presque inconnu. C'est la gloire ! 5. Chercheur de Dieu 1886 Ă  1890 Mais Charles ne s'intĂ©resse pas Ă  cette gloire. Il quitte l'AlgĂ©rie et s'installe prĂšs de sa famille Ă  Paris. Il a 28 ans. Au commencement d'octobre de cette annĂ©e 1886, aprĂšs six mois de vie de famille 15, pendant que j'Ă©tais Ă  Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me suis trouvĂ© avec des personnes trĂšs intelligentes, trĂšs vertueuses et trĂšs chrĂ©tiennes; en mĂȘme temps, une grĂące intĂ©rieure extrĂȘmement forte me poussait je me mis Ă  aller Ă  l'Ă©glise, sans croire, ne me trouvant bien que lĂ  et y passant de longues heures Ă  rĂ©pĂ©ter cette Ă©trange priĂšre "Mon Dieu, si Vous existez, faites que je Vous connaisse !" » Mais je ne Vous connaissais pas
 » Oh ! mon Dieu comme Vous aviez la main sur moi, et comme je la sentais peu ! Que vous ĂȘtes bon ! Que vous ĂȘtes bon ! Comme Vous m'avez gardĂ© ! Comme Vous me couviez sous vos ailes lorsque je ne croyais mĂȘme pas Ă  Votre existence ! » Par la force des choses, Vous m'aviez obligĂ© Ă  ĂȘtre chaste. C'Ă©tait nĂ©cessaire pour prĂ©parer mon Ăąme Ă  recevoir la vĂ©ritĂ© Le dĂ©mon est trop maĂźtre d'une Ăąme qui n'est pas chaste. » En mĂȘme temps Vous m'aviez ramenĂ© dans ma famille oĂč j'ai Ă©tĂ© reçu comme l'enfant prodigue. » Tout cela c'Ă©tait Votre oeuvre, mon Dieu, Votre oeuvre Ă  vous seul... Une belle Ăąme Vous secondait, mais par son silence, sa douceur, sa bontĂ©, sa perfection... Vous m'avez attirĂ© par la beautĂ© de cette Ăąme. » Vous m'avez alors inspirĂ© cette pensĂ©e "Puisque cette Ăąme est si intelligente, la religion qu'elle croit ne saurait ĂȘtre une folie. Etudions donc cette religion prenons un professeur de religion catholique, un prĂȘtre instruit, et voyons ce qu'il en est, et s'il faut croire ce qu'elle dit." » Je me suis alors adressĂ© Ă  l'AbbĂ© Huvelin. Je demandais des leçons de religion il me fit mettre Ă  genoux et me fit me confesser, et m'envoya communier sĂ©ance tenante... » S'il y a de la joie dans le ciel Ă  la vue d'un pĂ©cheur se convertissant, il y en a eu quand je suis entrĂ© dans ce confessionnal ! » Que vous avez Ă©tĂ© bon ! Que je suis heureux ! » Moi qui avais tant doutĂ©, je ne crus pas tout en un jour; tantĂŽt les miracles de l'Evangile me paraissaient incroyables; tantĂŽt je voulais entremĂȘler des passages du Coran dans mes priĂšres. Mais la grĂące divine et les conseils de mon confesseur dissipĂšrent ces nuages... » Mon Seigneur JĂ©sus, vous avez mis en moi ce tendre et croissant amour pour vous, ce goĂ»t de la priĂšre, cette foi en votre Parole, ce sentiment profond du devoir de l'aumĂŽne, ce dĂ©sir de vous imiter, cette soif de vous faire le plus grand sacrifice qu'il me fut possible de vous faire. » Je dĂ©sirais ĂȘtre religieux, ne vivre que pour Dieu. Mon confesseur me fĂźt attendre trois ans. » Le pĂšlerinage en Terre Sainte, quelle influence bĂ©nie il a eu sur ma vie, quoique je l'ai fait malgrĂ© moi, par pure obĂ©issance Ă  Monsieur l'Abbé  » AprĂšs avoir passĂ© la NoĂ«l de 1888 Ă  BethlĂ©em, avoir entendu la Messe de Minuit et reçu la Ste Communion dans la Ste Grotte, au bout de deux ou trois jours, je suis retournĂ© Ă  JĂ©rusalem. La douceur que j'avais Ă©prouvĂ©e Ă  prier dans cette grotte qui avait rĂ©sonnĂ© des voix de JĂ©sus, de Marie, de Joseph avait Ă©tĂ© indicible. » J'ai bien soif de mener la vie que j'ai entrevue, devinĂ©e en marchant dans les rues de Nazareth, que foulĂšrent les pieds de NS, pauvre artisan perdu dans l'abjection et l'obscuritĂ©... » 6. Moine Ă  la Trappe 1890 Ă  1897 Charles est trĂšs attachĂ© Ă  sa famille et Ă  ses amis, mais il se sent appelĂ© Ă  tout laisser pour suivre JĂ©sus. Et le 15 janvier 1890, il entre Ă  la Trappe. L'Evangile me montra que le premier commandement est d'aimer Dieu de tout son coeur et qu'il fallait tout enfermer dans l'amour; chacun sait que l'amour a pour premier effet l'imitation. Il me sembla que rien ne me prĂ©sentait mieux cette vie que la Trappe. » Tous les hommes sont les enfants de Dieu qui les aime infiniment il est donc impossible de vouloir aimer Dieu sans aimer les hommes plus on aime Dieu plus on aime les hommes. L'amour de Dieu, l'amour des hommes, c'est toute ma vie, ce sera toute ma vie je l'espĂšre. » Charles est heureux Ă  la Trappe. Il apprend beaucoup. II reçoit beaucoup. Mais il lui manque encore quelque chose. Nous sommes pauvres pour des riches, mais pas pauvres comme l'Ă©tait Notre-Seigneur, pas pauvres comme je l'Ă©tais au Maroc, pas pauvres comme Saint François. » J'aime Notre-Seigneur JĂ©sus-Christ, et je ne puis supporter de mener une vie autre que la Sienne
 Je ne veux pas traverser la vie en 1Ăšre classe pendant que Celui que j'aime l'a traversĂ©e dans la derniĂšre... » Je me suis demandĂ© s'il n'y avait pas lieu de chercher quelques Ăąmes avec lesquelles on pĂ»t former un commencement de petite congrĂ©gation. » Le but serait de mener aussi exactement que possible la vie de Notre-Seigneur vivant uniquement du travail des mains, suivant Ă  la lettre tous ses conseils... » Ajouter Ă  ce travail beaucoup de priĂšres, ne former que de petits groupes, se rĂ©pandre partout surtout dans les pays infidĂšles si abandonnĂ©s et oĂč il serait si doux d'augmenter l'amour et les serviteurs de Notre-Seigneur JĂ©sus. » 7. Ermite au pays de JĂ©sus 1897 Ă  1900 Le 23 janvier 1897, le SupĂ©rieur GĂ©nĂ©ral des Trappistes annonce Ă  Charles qu'il peut sortir de la Trappe pour suivre JĂ©sus, le pauvre artisan de Nazareth. Charles part en IsraĂ«l. Il arrive Ă  Nazareth ou les SƓurs Clarisses le prennent comme domestique. Le bon Dieu m'a fait trouver ce que je cherchais l'imitation de ce que fĂ»t la vie de Notre-Seigneur JĂ©sus dans ce mĂȘme Nazareth... » Dans ma cabane de planches, aux pieds du Tabernacle des Clarisses, dans mes journĂ©es de travail et mes nuits de priĂšre, j'ai tellement bien ce que je cherchais qu'il est visible que le bon Dieu m'avait prĂ©parĂ© ce lieu. » Mais Charles veut partager cette vie de Nazareth avec d'autres frĂšres. C'est pourquoi il Ă©crit la RĂšgle des Petits FrĂšres. J'ai tenu Ă  composer une rĂšgle trĂšs simple, propre Ă  donner Ă  quelques Ăąmes pieuses une vie de famille autour de la Sainte Hostie. » Ma rĂšgle est si Ă©troitement liĂ©e au culte de la Sainte Eucharistie qu'il est impossible qu'elle soit observĂ©e par plusieurs sans qu'ils aient un prĂȘtre et un tabernacle; ce n'est que lorsque je serai prĂȘtre et qu'il y aura un oratoire autour duquel on puisse se serrer, que je pourrai avoir quelques compagnons... » En aout 1900, Charles rentre en France. M. l'AbbĂ© Huvelin est bien d'accord pour qu'il reçoive le Sacerdoce. J'ai Ă©tĂ© passer un an dans un couvent, Ă  Ă©tudier, et j'y ai reçu les Sts Ordres. PrĂȘtre depuis le mois de juin dernier, je me suis senti appelĂ© aussitĂŽt Ă  aller aux "brebis perdues", aux Ăąmes les plus abandonnĂ©es, les plus dĂ©laissĂ©es, afin d'accomplir envers elles ce devoir de l'amour "Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimĂ©s, c'est Ă  cela qu'on reconnaĂźtra que vous ĂȘtes mes disciples". Sachant par expĂ©rience que nul peuple n'Ă©tait plus abandonnĂ© que les musulmans du Maroc, du Sahara algĂ©rien j'ai demandĂ© et obtenu la permission de venir Ă  BĂ©ni AbbĂšs, petite oasis du Sahara algĂ©rien sur les confins du Maroc. » 8. FrĂšre de tous Ă  BĂ©ni AbbĂšs 1901 Ă  1904 Le 28 octobre 1901, Charles arrive Ă  BĂ©ni AbbĂšs. Les indigĂšnes m'ont parfaitement accueilli; j'entre en relations avec eux, tĂąchant de leur faire un peu de bien. » Les militaires se sont mis, Ă  me construire, en briques sĂšches et troncs de palmiers, une chapelle, trois cellules et une chambre d'hĂŽtes. » Je veux habituer tous les habitants, Ă  me regarder comme leur frĂšre, le frĂšre universel
 Ils commencent Ă  appeler la maison "la fraternitĂ©", et cela m'est doux
 » Chaque jour, Charles passe des heures au pied du Tabernacle. L'Eucharistie, c'est JĂ©sus, c'est tout JĂ©sus. » Quand on aime, on voudrait parler sans cesse Ă  l'ĂȘtre qu'on aime, ou au moins le regarder sans cesse la priĂšre n'est pas autre chose l'entretien familier avec notre Bien-AimĂ© on Le regarde, on Lui dit qu'on L'aime, on jouit d'ĂȘtre Ă  Ses pieds. » Mais, Ă  chaque instant on frappe Ă  la porte. 'Tout ce que vous faites Ă  l'un de ces petits, c'est Ă  moi que vous le faites'. L'Evangile a dĂ©jĂ  transformĂ© la vie de Charles qui ouvre aussitĂŽt la porte pour accueillir le Bien AimĂ©. De 4h30 du matin Ă  8h30 du soir, je ne cesse de parler, de voir du monde des esclaves, des pauvres, des malades, des soldats, des voyageurs, des curieux. » Dans cette rĂ©gion, Charles dĂ©couvre l'esclavage. Il est scandalisĂ©. Quand le gouvernement commet une grave injustice contre ceux dont nous sommes dans une certaine mesure chargĂ©, il faut le lui dire, car nous n'avons pas le droit d'ĂȘtre des " sentinelles endormies" des "chiens muets" des "pasteurs indiffĂ©rents". » Les murs de la FraternitĂ© sont construits et Charles attend des frĂšres. Priez Dieu pour que je fasse ici l'oeuvre qu'il m'a donnĂ©e Ă  faire que j'y Ă©tablisse un petit couvent de moines fervents et charitables, aimant Dieu de tout leur coeur et le prochain comme eux-mĂȘmes; une ZaouĂŻa de priĂšre et d'hospitalitĂ© d'oĂč rayonne une telle piĂ©tĂ© que toute la contrĂ©e en soit Ă©clairĂ©e et rĂ©chauffĂ©e ; une petite famille imitant si parfaitement les vertus de JÉSUS que tous, aux alentours, se mettent Ă  aimer JÉSUS! » Mais les Freres ne viennent pas. Je suis toujours seul, plusieurs me font dire pourtant qu'ils voudraient se joindre Ă  moi, mais il y a des difficultĂ©s dont la principale est l'interdiction par les autoritĂ©s civiles et militaires Ă  tout EuropĂ©en de circuler dans ces rĂ©gions, Ă  cause de l'insĂ©curitĂ©. » En juin 1903, l'Ă©vĂȘque du Sahara passe quelques jours Ă  BĂ©ni AbbĂšs. Il vient du Sud ou il a visitĂ© les Touaregs. Charles se sent attirĂ© par ces gens qui vivent au cƓur du dĂ©sert. Il n'y a pas de pretres disponibles pour aller lĂ -bas, aussi Charles se propose. Pour l'extension du saint Evangile je suis prĂȘt Ă  aller au bout du monde et Ă  vivre jusqu'au jugement dernier... » Mon Dieu, faites que tous les humains aillent au ciel ! » 9. Ami des Touaregs 1904 Ă  1916 Le 13 janvier 1904, Charles part chez les Touaregs. DĂ©part d'Akabli avec le Commandant Laperrine pour l'accompagner dans sa tournĂ©e. Son intention est de visiter les populations nouvellement soumises et de pousser jusqu'Ă  Tombouctou... Ma vocation ordinaire, c'est la solitude, la stabilitĂ©, le silence... Mais si je crois, par exception, ĂȘtre appelĂ© parfois Ă  autre chose, je n'ai qu'Ă  dire comme Marie 'Je suis la Servante du Seigneur'. » En ce moment je suis nomade, allant de campement en campement, tĂąchant d'apprivoiser, de mettre en confiance, en amitiĂ©... Cette vie nomade a l'avantage de me faire voir beaucoup d'Ăąmes et de me faire connaĂźtre le pays... » Le pays Ă©tant presque toujours pauvre en eau ou en pĂąturage, les Touaregs sont obligĂ©s de se sĂ©parer, se dissĂ©miner, pour pouvoir nourrir et abreuver leurs troupeaux. Ils vivent par tout petits groupes, une tente ici, quelques tentes lĂ ... Partout on en trouve, mais presque toujours trĂšs peu ensemble. » Depuis longtemps, je demandais Ă  JESUS d'ĂȘtre pour l'amour de Lui, dans des conditions analogues, comme bien-ĂȘtre, Ă  celles oĂč j'Ă©tais au Maroc, pour mon plaisir. Ici, comme installation, c'est la mĂȘme chose. » Aujourd'hui, j'ai le bonheur de placer - pour la 1Ăšre fois en pays touareg - la Ste RĂ©serve dans le Tabernacle. » COEUR SacrĂ© de JÉSUS, merci de ce 1er Tabernacle des pays touaregs ! Qu'il soit le prĂ©lude de beaucoup d'autres et l'annonce du salut de beaucoup d'Ăąmes ! COEUR SacrĂ© de JÉSUS, rayonnez du fond de ce Tabernacle sur le peuple qui Vous entoure sans Vous connaĂźtre ! Éclairez, dirigez, sauvez ces Ăąmes que Vous aimez ! » Envoyez de saints et nombreux ouvriers et ouvriĂšres Ă©vangĂ©liques chez les Touaregs, au Sahara, au Maroc, partout oĂč il en faut ; envoyez-y de saints petits frĂšres et petites soeurs du SacrĂ© COEUR, si c'est votre VolontĂ© ! » Mon temps qui n'est pas employĂ© Ă  marcher ou Ă  prier, est occupĂ© Ă  Ă©tudier leur langue. » Je viens de finir la traduction des Sts Evangiles en langue touarĂšgue. Ce m'est une grande consolation que leur 1er livre soit les Saints Evangiles. » Unissez-vous Ă  moi, aidez-moi dans mon travail, priez avec moi pour toutes ces Ăąmes du Sahara, du Maroc, de l'AlgĂ©rie. » Par la grĂące du Bien-AimĂ© JĂ©sus, il m'est possible de m'installer, Ă  Tamanrasset
 » Je vais rester ici, seul europĂ©en
 trĂšs heureux d'ĂȘtre seul avec JĂ©sus, seul pour JĂ©sus
 » RĂ©sider seul dans le pays est bon ; on y a de l'action, mĂȘme sans faire grand-chose, parce qu'on devient 'du pays'. » Priez pour qu'un peu de bien se fasse parmi ces Ăąmes pour lesquelles Notre Seigneur est mort. » Cette Afrique, cette AlgĂ©rie, ces millions d'infidĂšles appellent tellement la saintetĂ© qui seule obtiendra leur conversion; priez pour que la Bonne Nouvelle arrive et que les derniers venus se prĂ©sentent enfin Ă  la crĂšche de JĂ©sus pour adorer Ă  leur tour. » Il faudrait que le pays fĂ»t couvert de religieux, religieuses et de bons chrĂ©tiens restant dans le monde pour prendre contact avec tous ces pauvres musulmans et pour les instruire. » Serait-il possible de trouver des infirmiĂšres laĂŻques, toutes Ă  JĂ©sus de coeur, consentant et souhaitant venir se dĂ©vouer pour JĂ©sus, sans le nom ni l'habit de religieuses
 » Ma prĂ©sence fait-elle quelque bien ici ? Si elle n'en fait pas, la prĂ©sence du TrĂšs Saint Sacrement en fait certainement beaucoup. JĂ©sus ne peut ĂȘtre en un lieu sans rayonner. De plus le contact avec les indigĂšnes fait disparaĂźtre peu Ă  peu leurs prĂ©ventions et prĂ©jugĂ©s. C'est bien lent, bien peu de chose ; priez pour que votre enfant fasse plus de bien, et que de meilleurs ouvriers que lui viennent dĂ©fricher ce coin du champ du PĂšre de famille. » Mon apostolat doit ĂȘtre l'apostolat de la bontĂ©. Si l'on demande pourquoi je suis doux et bon, je dois dire "Parce que je suis le serviteur d'un bien plus bon que moi". » Poursuivi par la pensĂ©e du dĂ©laissement spirituel de tant d'infidĂšles, j'ai jetĂ© sur le papier, Ă  la suite de ma derniĂšre retraite, il y a un an, un projet de ConfrĂ©rie, d'Association catholique. La ConfrĂ©rie que j'appelle Union des FrĂšres et Soeurs du SacrĂ© Coeur de JĂ©sus» a un triple but produire un retour Ă  l'Évangile dans la vie des personnes de toute condition ; produire un accroissement d'amour Ă  la sainte Eucharistie ; produire une poussĂ©e vers l'Ă©vangĂ©lisation des infidĂšles. » Les Touaregs de mon voisinage me donnent les plus grandes douceurs et consolations; j'ai parmi eux d'excellents amis. » Mes travaux de langue marchent bien. Le Dictionnaire abrĂ©gĂ© est fini et son impression commence dans quelques jours. Le Dictionnaire des noms propres sera fini en 1914 avec le Dictionnaire Touareg-Français, plus complet. Je pense finir en 1916 le recueil des PoĂ©sies et des Proverbes, et en 1917 les Textes en prose. La grammaire sera pour 1918 si Dieu me prĂȘte vie et santĂ©. » Je ne puis pas dire que je dĂ©sire la mort; je la souhaitais autrefois; maintenant je vois tant de bien Ă  faire, tant d'Ăąmes sans pasteur, que je voudrais surtout faire un peu de bien. » Demain, dix ans que je dis la Ste Messe dans l'ermitage de Tamanrasset ! et pas un seul converti ! Il faut prier, travailler et patienter. » Je suis persuadĂ© que ce que nous devons chercher pour les indigĂšnes de nos colonies, ce n'est ni l'assimilation rapide ni la simple association ni leur union sincĂšre avec nous, mais le progrĂšs qui sera trĂšs inĂ©gal et devra ĂȘtre cherchĂ© par des moyens souvent bien diffĂ©rents le progrĂšs doit ĂȘtre intellectuel, moral et matĂ©riel. » Depuis deux ans, la guerre dĂ©chire l'Europe. Elle commence aussi Ă  venir au Sahara. A 450 km d'ici, le fort français de Djanet a Ă©tĂ© investi par plus de mille Senoussistes armĂ©s d'un canon et de mitrailleuses. AprĂšs ce succĂšs, les Senoussistes ont la route libre pour venir ici ; rien ne peut les en empĂȘcher que le bon Dieu. » Mais Dieu ne l'a pas empĂȘchĂ© et Charles est violemment tuĂ© le 1er dĂ©cembre 1916. Quand le grain de blĂ© qui tombe Ă  terre ne meurt pas, il reste seul ; s'il meurt, il porte beaucoup de fruits... »

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1 T esteur/Testeuse à domicile: un métier atypique qui recrute et qui paie bien. Le premier avantage de tester des produits à domicile est de rester chez soi pour le faire. Pas besoin de se déplacer : vous répondrez à des sondages ou vous donnerez votre opinion pour améliorer des produits de consommation.
Enfant On se dĂ©pĂšche Toutes les lettres de l'alphabet sont en rĂ©union sauf cinq lettres, lesquelles ? TombĂ© du ciel Qu'est ce qui tombe de trĂšs trĂšs haut et ne se fait pourtant jamais mal ? Trois nombres Trouvez 3 nombres qui donnent le mĂȘme rĂ©sultat qu'ils soient ajoutĂ©s ou multipliĂ©s. Histoire d'age J'ai quatre fois l'age de mon fils et dans 20 ans j'aurai 2 fois son age. Quel age avons nous ? En automne je possĂšde un chapeau mais je n' ai point de tĂȘte. J'ai un pied mais ne possĂšde point de soulier. Qui suis-je ? Que de monde Tu es dans une voiture et c'est toi qui conduis. DerriĂšre toi, il y a une ambulance. Devant, un camion de pompiers. Au-dessus, un hĂ©licoptĂšre. A gauche, une vache. Et a droite, un ours. Tout d'un coup, tout s'arrĂȘte... que fais tu ? Lumineux Je fais pas de bruit et pourtant je rĂ©veille tout le monde. Miaou Quel est le comble pour un chat ? Hiver J'ai 11 frĂšres, je suis le plus petit d'entre eux, mais pourtant je suis le 2iĂ©me aprĂšs le premier. Qui-suis-je ? Insecte Pourquoi les mille-pattes ne peuvent pas jouer au hockey ? RĂ©veille Je ne fais pas de bruit mais je rĂ©veille tout le monde le matin. La poste Quel est le mot qui contient une lettre ? A l'Ă©cole La maman du crayon ne veut pas qu'il aille Ă  la piscine, pourquoi ?
Raisonet folie - Serge Carfantan. Leçon 89. Raison et folie. Nous nous servons dans le langage courant du terme « fou » Ă  tort et Ă  travers. Le « fou » peut dĂ©signer celui qui joue l’excentricitĂ© : « tu es fou ! ». Le fou, c’est celui qui n’est pas « normal ». Le fou renvoie Ă  des exemples extrĂȘmement diffĂ©rents, tels la

RĂ©sumons l'affaire nous sommes en 1897 et Dieu est mort. Ce n'est pas rien. Pendant tout le XIXe siĂšcle, romanciers, poĂštes, philosophes ont travaillĂ© d'arrache-pied Ă  inventer une nouvelle religion civile dĂ©livrĂ©e du dogme chrĂ©tien. Ils ont proposĂ© d'adorer l'Homme, le Beau ou encore la Raison, en vain. La science a pris le dessus, le hasard s'est imposĂ© comme loi. Depuis, tout n'est que non-sens et absurditĂ©. De ce combat, StĂ©phane MallarmĂ© fut un acteur peu connu. On l'imagine en poĂšte retirĂ© du monde, occupĂ© Ă  sculpter ses abolis bibelots».En rĂ©alitĂ©, comme ses pairs, il n'a cessĂ© d'ĂȘtre blessĂ© par le dĂ©senchantement du monde. Lui aussi pense qu'il n'y a pas de sociĂ©tĂ© sans cĂ©rĂ©monies collectives et que la mission du poĂšte est d'offrir un culte capable de satisfaire l'esprit moderne», rĂ©sume Quentin Meillassoux. MallarmĂ© nourrissait un rĂȘve fou Ă©crire un livre, le Livre» supposĂ© combler Ă  lui seul le besoin d'adoration de ses contemporains. Un cĂ©rĂ©monial rĂ©glĂ© avec une minutie maniaque devait en encadrer la lecture publique. StĂ©phane MallarmĂ© cCosta-leemage De Livre», pourtant, il n'y eut point. Car la poĂ©sie est Ă  son tour gagnĂ©e par le dĂ©litement. En quelques annĂ©es, l'alexandrin, article de foi de la mĂ©trique française, est mis Ă  mort par le vers libre». Comment la poĂ©sie pourrait-elle devenir un nouveau rite social si sa propre liturgie Ă©tait en train de se dĂ©faire? C'est alors qu'en 1897, deux avant sa mort, MallarmĂ© publie Un coup de dĂ©s jamais n'abolira le hasard». PoĂšme hors norme qui s'Ă©tale sur onze doubles pages, joue de toutes les variations typographiques taille, majuscules, italique - et rĂ©pand autour de la sentence principale un semis de propositions secondaires. Il y est question d'un MaĂźtre» dont le navire fait naufrage et qui, avant d'ĂȘtre avalĂ© par les flots, s'apprĂȘte Ă  lancer les dĂ©s en un ultime dĂ©fi au Ciel dĂ©sertĂ©. AllĂ©gorie transparente de l'Ă©croulement de l'ordre d'hier et de l'avĂšnement de l'incertitude. Hallucination Ă©parse d'agonie», dit le poĂšte. Etait-ce lĂ  le Livre» d'une nouvelle religion? Bien sĂ»r, il n'en fut rien. Pourtant, tout en s'imposant comme une oeuvre clĂ©, commentĂ©e par Sartre, Blanchot, Deleuze ou RanciĂšre, le Coup de dĂ©s» a nourri trĂšs vite un fantasme Ă©sotĂ©rique. Et si MallarmĂ© avait glissĂ© un code cachĂ©? Les notes prĂ©paratoires au Livre» ne dĂ©voilent-elles pas un fou de numĂ©rologie? Son rituel n'Ă©tait-il organisĂ© autour du 5, du 7, du 12...?La suite aprĂšs la publicitĂ© DĂ©jĂ , Igitur», rĂ©cit inachevĂ© Ă©crit trente ans plus tĂŽt et qui raconte lui aussi un lancer de dĂ©s, tournait autour du 12. Mais les divers dĂ©chiffrages tournĂšrent court et l'esprit postmoderne fut renforcĂ© dans sa croyance il n'y a pas de code, l'Art ne saurait remplacer Dieu et le poĂšme terminal de MallarmĂ© n'est qu'un sublime Ă©chec. Comme l'Ă©crit RanciĂšre MallarmĂ© n'est pas un auteur hermĂ©tique, c'est un auteur difficile.» C'est alors qu'arrive Quentin Meillassoux, l'un des philosophes les plus originaux et les plus brillants de la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Avec AprĂšs la finitude», paru en 2006 et considĂ©rĂ© par le philosophe Slavoj Zizek comme l'ouvrage majeur de ces derniĂšres annĂ©es, il s'est engagĂ© dans un travail de longue haleine visant Ă  fonder une nouvelle mĂ©taphysique - oui, rien que cela - autour de la notion de contingence». En rĂ©sumĂ© si Dieu est mort, tout devient alĂ©atoire et plus aucun Absolu ne s'impose Ă  nous... sinon la contingence elle-mĂȘme. Et s'il faut prĂ©server la possibilitĂ© d'un Absolu, c'est que lui seul peut nous protĂ©ger du retour paradoxal des idoles. Avec fĂ©rocitĂ©, Meillassoux dĂ©sosse le relativisme contemporain qui, au prĂ©texte que Dieu n'existe plus, encourage chacun Ă  croire Ă  ce qu'il veut. En somme un traitement mĂ©taphysique de nos dĂ©sordres les plus actuels. Penseur de la contingence, Meillassoux ne pouvait qu'aller vers le poĂšte du hasard. Le dilemme de MallarmĂ© ressemble au sien comment prendre acte de la mort de l'alexandrin sans renoncer Ă  la poĂ©sie mĂ©trique, sinon en poussant le vers libre jusqu'Ă  sa forme absolue? Reste Ă  savoir laquelle. Or un beau jour, pour s'amuser, Meillassoux se demande de combien de mots sont faits deux sonnets fameux de MallarmĂ©, A la nue accablante...» et Salut». Le premier en compte 70, le second 77. Hasard? Esquisse d'une logique? Et si le secret du Coup de dĂ©s» Ă©tait dans le nombre de mots du poĂšme tout entier? Et si dans sa forme autant que dans son contenu il inventait une nouvelle mĂ©trique, stricte comme l'alexandrin et alĂ©atoire comme le vers libre? C'est cette hypothĂšse que Meillassoux vĂ©rifie dans le Nombre et la SirĂšne», essai virtuose, Ă©crit d'une langue trĂšs Ă©lĂ©gante, et qu'il n'est nul besoin d'ĂȘtre spĂ©cialiste de MallarmĂ© pour suite aprĂšs la publicitĂ© Quentin MEILLASSOUX, ĂągĂ© de 43 ans, enseigne la philosophie Ă  l'ENS de la rue d'Ulm. En dĂ©saccord avec le discours sur la fin de la mĂ©taphysique, nourri de l'ontologie mathĂ©matique d'Alain Badiou, il s'est fixĂ© pour tĂąche de construire son propre systĂšme philosophique "un rĂ©gime irreligieux du divin". cDR Comme pour une enquĂȘte policiĂšre, il scrute le poĂšme, accumule les indices. Sous le MaĂźtre» naufragĂ©, il dĂ©masque le MĂštre» français. Abandonnant les anciens calculs» l'alexandrin au cours d'une mĂ©morable crise » la crise du vers, le maĂźtre nourrit l'espoir d'un unique Nombre» le vers qu'est en train d'inventer MallarmĂ©. ExistĂąt-il? [...] Se chiffrĂąt-il ?», Ă©crit MallarmĂ© un chiffrage» est donc bien Ă  l'oeuvre. Impossible de dĂ©tailler ici l'investigation. Disons seulement que le chiffre 7, symbole thĂ©ologique, s'impose vite comme suspect principal et que tout va se jouer dans la double page centrale du poĂšme, oĂč deux comme si» si Ă©tant la septiĂšme note de la gamme entourent une mĂ©ditation sur le gouffre le 0». D'oĂč le tiercĂ© gagnant de Meillassoux 7» Dieu, 0» le NĂ©ant, 7» le nouveau Dieu l'Art. Soit 707», qui est aussi le nombre de mots que compte le poĂšme. Un seul vers, donc, unique, mĂ©trĂ© et libre Ă  la fois, profilĂ© comme un fuselage d'avion. Soixante ans plus tard, les ingĂ©nieurs de Boeing retombĂšrent sur le mĂȘme nombre lorsqu'ils voulurent chiffrer l'expĂ©rience moderne par excellence la traversĂ©e gĂ©omĂ©trique d'un ciel sans Dieu. Reste, une fois qu'on a cassé» le code, Ă  comprendre le message. L'interprĂ©tation philosophico-politique qu'avance Meillassoux paraĂźtra tirĂ©e par les cheveux, mais elle s'inscrit dans la logique de ses travaux. Dans une trentaine d'annĂ©es, rappelle-t-il, on rejette en bloc les diverses tentatives du XIXe - de Lamartine Ă  Hugo, de Saint-Simon Ă  Zola, de Hegel Ă  Marx - pour donner un nouveau sens Ă  la vie. Le ProgrĂšs et la RĂ©volution sont de grands RĂ©cits morts» conduisant au crime totalitaire. S'il s'avĂ©rait qu'au moins l'une de ces figures du Grand SiĂšcle avait en rĂ©alitĂ© remportĂ© son pari - en l'occurrence MallarmĂ©, en produisant un vers entiĂšrement neuf -, c'est un peu de notre dĂ©sabusement» qui serait dĂ©menti. EbranlĂ©, sinon aboli, par un simple Coup de dĂ©s». Eric AeschimannLa suite aprĂšs la publicitĂ© Le Nombre et la SirĂšne,par Quentin Meillassoux,Fayard, 248 p., 19 euros. => A lire sur BibliObs la rĂ©action de Bertrand Marchal, responsable de l'Ă©dition des Oeuvres complĂštes» de MallarmĂ© dans la PlĂ©iade. => A vos agendas Le code secret de MallarmĂ© enfin dĂ©voilĂ©?», intervention de Quentin Meillassoux dans le cadre de la Semaine de la Pop Philosophie Ă  Marseille, sera suivie d'un Ă©change avec Eric Aeschimann, le 18 octobre Ă  19h Centre de la Vieille CharitĂ©, Centre International de PoĂ©sie Marseille, 2 rue de la CharitĂ© - 13002 Marseille. Source "Le Nouvel Observateur" du 29 septembre 2011.

LavĂ©ritĂ© de Jesus. 5 dĂ©cembre 2018 - #231161. Si justement satan est celui qu’on pense ennemi et contraire des loi de Dieu et de Jesus satan cause que injustices et dĂ©samour au peuple humain son mot preferĂ© est mensonge et veut avoir dans son royaume l’enfer toute l’humanitĂ©. RĂ©pondre.

News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 3,8 939 notes dont 105 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis D'aprĂšs le livre Le Bal des folles, de Victoria Mas Albin Michel, 2019.L’histoire d’EugĂ©nie, une jeune fille lumineuse et passionnĂ©e Ă  la fin du 19Ăš siĂšcle. EugĂ©nie a un don unique elle entend et voit les morts. Quand sa famille dĂ©couvre son secret, elle est emmenĂ©e par son pĂšre et son frĂšre dans la clinique neurologique de La SalpĂȘtriĂšre sans possibilitĂ© d’échapper Ă  son destin. Cette clinique, dirigĂ©e par l’éminent professeur Charcot, l’un des pionniers de la neurologie et de la psychiatrie, accueille des femmes diagnostiquĂ©es hystĂ©riques, folles, Ă©pileptiques et tout autre type de maladies physiques et mentales. Le chemin d’EugĂ©nie va alors rencontrer celui de GeneviĂšve, une infirmiĂšre de l’unitĂ© neurologique dont la vie passe sous ses yeux sans qu’elle ne la vive vraiment. Leur rencontre va changer leurs destins Ă  jamais alors qu’elles se prĂ©parent Ă  assister au fameux Bal des folles » organisĂ© tous les ans par le Professeur Charcot au sein de la clinique. Regarder ce film En SVOD / Streaming par abonnement Amazon Prime VideoAbonnement Voir toutes les offres de streaming Bande-annonce 141 031 Interview, making-of et extrait 340 DerniĂšres news 12 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critiques Presse 20 Minutes Femme Actuelle Franceinfo Culture La Voix du Nord Le Journal du Dimanche Le Parisien Les Echos Marie Claire PremiĂšre TĂ©lĂ© Loisirs TĂ©lĂ©rama Ecran Large Le Figaro PremiĂšre TĂ©lĂ© 7 Jours Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă  5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 15 articles de presse Critiques Spectateurs Pourquoi est-il acceptĂ© de croire en Dieu et inconvenant de croire aux esprits ? EugĂ©nie est une jeune femme qui a la capacitĂ© de pouvoir entrer en contact avec les esprits. Un don, qui est plutĂŽt une malĂ©diction, surtout au XIXe siĂšcle. Une fois que son pĂšre, un homme trĂšs sĂ©vĂšre, a vent de cette information, il l'a fait interner de force. L'histoire d'EugĂ©nie est fictive seulement, le film de MĂ©lanie Laurent, qui est adaptĂ© du ... Lire plus BluffĂ©, scotchĂ©, estomaquĂ©. Je ne m'attendais Ă  rien en regardant ce film et pourtant j'ai vraiment Ă©tĂ© happĂ© par mise en scĂšne robuste iet un scĂ©nario trĂšs fort. Actrices et acteurs sont des meilleurs films de cette annĂ©e. Clairement le plus Ă©mouvant de cette rentrĂ©e. Bravo Madame Laurent. Le film ouvre sur les obsĂšques nationales du "plus grand poĂšte français", Victor Hugo, suivies par deux millions de Français !, formant un interminable cortĂšge de l'Arc de Triomphe au PanthĂ©on, le 1er Juin 1885. Le ton est donnĂ©, quand on se rappelle que le grand homme Ă©tait passionnĂ© de spiritisme, et faisait tourner les guĂ©ridons presque tous les jours durant son exil Ă  Jersey, convoquant les personnages illustres les plus ... Lire plus j'ai Ă©tĂ© emporter par ce film. l'histoire terrible de ces femmes dĂ©shumanisĂ©es chosifiĂ©es cobayisĂ©es sous l'emprise d'hommes sans limites sous couvert du progrĂšs de la science. La partie spirituelle de l'histoire magnifie cette Ɠuvre. Bravo Ă  Victoria Mas, MĂ©lanie Laurent et Lou de LaĂąge pour cette merveille. 105 Critiques Spectateurs Photo Secrets de tournage Une premiĂšre pour Amazon Le Bal des folles est le premier film Amazon Original français. Adaptation Le long-mĂ©trage est une adaptation du livre du mĂȘme nom de Victoria Mas publiĂ© en 2019 chez Albin Michel et prix Renaudot des lycĂ©ens. Projet concurrent Un autre film Le Bal des folles, rĂ©alisĂ© par Arnaud des PalliĂšres, est Ă©galement en projet. Il s'agira d'une adaptation non pas du roman mais du fait historique. LĂ©a Seydoux est annoncĂ©e dans le rĂŽle principal. Infos techniques NationalitĂ© France Distributeur - AnnĂ©e de production 2021 Date de sortie DVD - Date de sortie Blu-ray - Date de sortie VOD - Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage 3 anecdotes Budget - Langues Français Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa - Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires

Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, treize États membres de l’Organisation du traitĂ© de l’Atlantique nord (OTAN), dont les États-Unis, la France et l’Allemagne, bombardaient la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de Yougoslavie. Cette guerre dura soixante-dix-huit jours et se nourrit de bobards mĂ©diatiques destinĂ©s Ă  aligner l’opinion des populations occidentales sur celle

Quand une croyance devient dangereuse ! Des milliards de personnes Ă  travers le monde sont croyantes. Croire peut apporter le soutien dont certaines personnes ont besoin, mais si elles atterrissent dans un mauvais groupe, cela peut aussi leur coĂ»ter leur vie. Nous avons dĂ©couvert que certains groupes religieux constituent une grande menace pour leurs membres et ce, soit Ă  cause de l’influence qu’ils exercent sur eux, soit parce qu’ils les poussent au meurtre et/ou au suicide. {{Ho-no-Hana/Yorokobi Kazoku no Wa}} Il s’agit d’une secte japonaise nĂ©o bouddhiste, fondĂ©e en 1987 par Hogen Fukunaga. Cet enseignant » affirme ĂȘtre capable de dĂ©terminer le passĂ© et le futur d’une personne en analysant ses pieds. Le groupe Ho-no-Hana/Yorokobi Kazoku no Wa compte 30. 000 membres rien qu’au Japon. Dans le passĂ©, la hiĂ©rarchie de cette secte a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© accusĂ©e d’extorsion de fonds. De nombreux fidĂšles ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  des rituels de purification, pour la modique somme de 700 euros par sĂ©ance. C’est un peu cher pour une douche, vous ne trouvez pas ? {{La Scientologie}} L’Eglise de Scientologie de L. Ron Hubbard compte des membres aux quatre coins du monde et certains d’entre eux sont trĂšs influents – Tom Cruise et John Travolta, par exemple. En Belgique, la Scientologie a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© poursuivie, entre autres, pour fraude, extorsion de fonds, exercice illĂ©gal de la mĂ©decine et violation de la vie privĂ©e. Toutefois, beaucoup d’autres sectes sont encore plus dangereuses. {{Tree of Life}} Tree of Life est une secte d’origine russe, mais elle existe sous d’autres noms L’Eglise du Corps du Christ, Church of the Covenant, Calvary Chapel partout dans le monde. Durant chaque cĂ©lĂ©bration, le Christ est saluĂ©. Cette secte est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant dangereuse, car la tĂ©lĂ©vision, la radio et mĂȘme la presse Ă©crite sont interdites aux fidĂšles. En outre, les jeunes partisans sont sĂ©parĂ©s de leurs parents et toute personne qui souhaite devenir membre, doit donner une contribution Ă©quivalente Ă  un dixiĂšme de ses revenus. De nombreux fidĂšles sont dĂ©cĂ©dĂ©s, car ils n’étaient pas autorisĂ©s Ă  se rendre chez un mĂ©decin ou Ă  l’hĂŽpital. Ils ont Ă©tĂ© pris en charge par les guĂ©risseurs de la secte, avec toutes les consĂ©quences que cela entraĂźne. {{Hare Krishna}} Cette religion a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1966, par Bhaktivedanta Swami Praphupada, Ă  New York. Celui qui souhaite devenir membre doit renoncer Ă  plusieurs ressources, au nom de la religion. Les fidĂšles peuvent Ă  peine manger et dormir. Ils croient qu’ils seront rĂ©compensĂ©s dans l’au-delĂ  oĂč, grĂące Ă  la rĂ©incarnation, ils auront accĂšs au paradis. Le passĂ© d’Hare Krishna est marquĂ© par plusieurs scandales. En 1990 – et dans les annĂ©es qui suivirent – de nombreuses affaires de maltraitance d’enfants ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©es au grand jour. 95 personnes se sont soulevĂ©es contre l’organisation. Bien d’autres victimes de violences physiques, psychologiques et sexuelles au sein de la secte pourraient encore se faire connaitre. En outre, Hare Krishna a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e par une AmĂ©ricaine, qui affirme avoir subi un lavage de cerveau. {{La secte de Baghwan /Osho}} Bhaghwan Sri Rajneesh Ă©galement connu sous le nom de Osho a Ă©tĂ© diplĂŽmĂ© en 1966 et a ensuite fondĂ© un mouvement qui promeut le sexe, la libre expression des sentiments et la soif de pouvoir. Il a interprĂ©tĂ© l’art de la mĂ©ditation et la psychanalyse Ă  sa maniĂšre, pour ensuite l’inculquer Ă  ses partisans. Sa devise est Aime Dieu et fait ce que tu veux ». RĂ©sultat ? Sexe, viol et criminalitĂ© marquent le quotidien de ses fidĂšles. Bhaghwan est soupçonnĂ© d’avoir empoisonnĂ© des centaines de personnes avec des salmonelles, en 1984. Sa religion est largement rĂ©pandue dans le monde, avec plus de 200 centres de mĂ©diation. {{Children of God/Family of Love}} Children of God est un mouvement chrĂ©tien nĂ© en 1968, qui comporte 10. 000 membres Ă  travers le monde. En 1977, Children of God est devenu Family of Love. Son fondateur, David Berg, alias MoĂŻse-David, affirmait avoir eu une vision prĂ©voyant – en rĂ©ponse au mouvement hippie – qu’un nouveau type de sociĂ©tĂ© verrait le jour, Ă  la tĂȘte duquel se trouverait l’ex-prĂ©sident libyen Kadhafi. David Berg interprĂ©tait la Bible Ă  sa façon et a fini par s’éloigner totalement des religions chrĂ©tiennes Ă©tablies. Un exemple illustratif de cette dĂ©viation est le fait que la polygamie Ă©tait autorisĂ©e. Toute critique de l’organisation Ă©tait interdite et le courrier Ă©tait contrĂŽlĂ©. {{La secte de Moon/L’Eglise de l’Unification}} L’Eglise de l’Unification a Ă©tĂ© mise sur pied par Sun Myung Moon et son Ă©pouse. Elle est connue pour ses mariages de masse. Moon lui-mĂȘme et ses partisans le considĂšrent comme celui qui exĂ©cutera l’Ɠuvre Ă©chouĂ©e » de JĂ©sus. Il pense qu’il est Dieu- littĂ©ralement- et veut ĂȘtre traitĂ© comme tel. Les membres et les nouveaux arrivants doivent couper tout contact avec leurs amis et les membres de leur famille. Moon a Ă©tĂ© reconnu coupable de fraudes et est souvent critiquĂ© pour son influence sur le monde politique et mĂ©diatique. Il possĂšde notamment les mĂ©dias amĂ©ricains The Washington Times et l’agence de presse United Press International. {{Church of Euthanasia}} Cette religion affirme qu’il y a trop de gens sur la planĂšte et invite donc ses membres Ă  commettre des meurtres ou Ă  se suicider. Chaque Homme en moins est une victoire. {{La famille Manson}} Le nom de Charles Manson vous dit-il quelque chose ? Oui, Bien sĂ»r. C’est celui du tueur en sĂ©rie qui a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la prison Ă  vie. Il a Ă©galement Ă©tĂ© Ă  la tĂȘte de la secte Manson Family, fondĂ©e en 1976. Il a fortement Ă©tĂ© inspirĂ© par The White Album » des Beatles, car il pensait que c’était une Bible comportant des messages secrets. La chanson Helter Skelter Ă©voquait, selon lui, une guerre raciale qui allait bientĂŽt Ă©clater. Manson et ses disciples ont commis d’horribles meurtres de personnes fortunĂ©es, dont celui de l’actrice Sharon Tate et ses amis, dans la nuit du 8 au 9 aoĂ»t 1969. {{ Aum Shinrikyo}} Cette secte/organisation terroriste a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1984 par Shoko Asahara. Les membres de ce groupe ont Ă©tĂ© accusĂ©s plusieurs fois de dĂ©tention de partisans contre leur grĂ©. Chaque membre devait faire un don Ă  la communautĂ©. Des explosifs, armes biologiques et autres armes de guerre ont Ă©tĂ© trouvĂ©s au siĂšge de Aum Shinrikyo. La police n’a pas pu empĂȘcher leur attaque au gaz neurotoxique, dans le mĂ©tro de Tokyo en 1995. C’est depuis cette catastrophe que le groupe terroriste dĂ©tient une renommĂ©e mondiale. Il a Ă©tĂ© bombardĂ© Ă  plusieurs reprises par les Etats-Unis, le Canada, l’Union europĂ©enne ainsi que par d’autres pays. Par la suite, une quantitĂ© de gaz neurotoxique suffisante pour tuer 4 millions de personnes a Ă©tĂ© dĂ©couverte au sein de l’un de leurs bĂątiments. {{La porte du Paradis}} Les adeptes de cette secte croient aux ovnis et Ă  la destruction imminente de la terre. Selon les leaders du groupe, Marshall Applewhite et Bonnie Nettles, la seule façon d’échapper Ă  ce destin est de crĂ©er leur propre fin. Les fidĂšles avaient mĂȘme Ă©laborĂ© des vidĂ©os pĂ©dagogiques sur la façon dont il fallait s’y prendre pour libĂ©rer son Ăąme de son corps. Un suicide collectif en a Ă©tĂ© la consĂ©quence. Lorsque la comĂšte Hale-Bopp a Ă©tĂ© aperçue dans le ciel en 1997, Applewhite y a vu le signe qu’il attendait il Ă©tait convaincu qu’il y avait un vaisseau spatial dissimulĂ© derriĂšre la comĂšte, prĂȘt Ă  accueillir leurs Ăąmes afin de les sauver de la destruction de la terre. Il a alors ordonnĂ© Ă  38 adeptes de se suicider, ce qu’ils firent. {{ Branch Davidians}} Il s’agit d’un groupe religieux du Texas fondĂ© par David Koresh au dĂ©but des annĂ©es 1930. En 1993, l’ATF le bureau fĂ©dĂ©ral de l’alcool, du tabac des armes Ă  feu et des explosifs a reçu l’ordre d’arrĂȘter le leader et quelques adeptes pour dĂ©tentions d’armes illĂ©gales et d’explosifs. Dans la tentative d’arrestation, quatre agents de l’ATF et cinq membres de la secte ont Ă©tĂ© tuĂ©s, 16 autres ont Ă©tĂ© blessĂ©s. Les Davidiens ont affirmĂ© que l’entiĂšre responsabilitĂ© de cette catastrophe revenait Ă  l’ATF, qui aurait tirĂ© sans raison. Selon eux, les quatre agents sont dĂ©cĂ©dĂ©s aprĂšs avoir Ă©tĂ© touchĂ©s par des tirs provenant d’un hĂ©licoptĂšre appartenant Ă  l’ATF. {{L’Ordre du Temple Solaire}} Cette secte fondĂ©e par le mĂ©decin belge Luc Jouret et Joseph Di Mambro, est connue principalement pour les suicides de masse qui ont eu lieu en France, au Canada et en Suisse entre 1994 et 1997. Le 5 octobre 1994, dans cette maison du village suisse Salvan, des membres de L’Ordre du Temple Solaire ont pĂ©ri dans un incendie. Quelques jours avant leur mort, d’autres partisans leur avait expliquĂ© qu’un voyage jusqu’à l’étoile Sirius leur permettrait de dĂ©jouer la fin du monde. Pour cela, ils devaient mettre fin Ă  leurs jours, ce qu’ils firent. L’histoire s’est reproduite dans la nuit du 15 au 16 dĂ©cembre 1995. 16 fidĂšles dont trois enfants se sont immolĂ©s par le feu, trouvant la mort dans une clairiĂšre du Vercors. Le 22 mars 1997, 5 autres personnes sont mortes dans l’incendie d’une maison du village quĂ©bĂ©cois Saint-Casimir. Trois adolescents ont toutefois Ă©tĂ© retrouvĂ©s vivants. AprĂšs le drame, ils ont racontĂ©s qu’ils avaient tentĂ© de convaincre leurs parents de renoncer au projet de suicide collectif, mais en vain. Ils ont alors tentĂ© de nĂ©gocier leur propre vie et sont parvenus Ă  un compromis ils auraient la vie sauve si c’est eux qui mettaient le feu Ă  la maison. {{ People’s Temple}} Le Temple du peuple est une secte fondĂ©e sur le marxisme, mise sur pied en 1953 par le rĂ©vĂ©rend Jim Jones. Le mouvement se disait dĂ©sireux d’aider les plus dĂ©munis, mais cette cause noble a Ă©tĂ© discrĂ©ditĂ©e lorsque Jones lui-mĂȘme a dĂ©robĂ© l’argent de ses disciples, a simulĂ© de faux miracles et a mis en place des parties de sodomie avec des hommes. Le groupe religieux est devenu macabrement cĂ©lĂšbre lorsque ses membres ont organisĂ© un suicide collectif et des assassinats, le 18 novembre 1978 en Guyane. Ce jour-lĂ , qui ne voulait pas mettre fin Ă  ses jours en buvant du cyanure a Ă©tĂ© abattu. Le bilan est extrĂȘmement lourd puisqu’au total, 914 personnes sont dĂ©cĂ©dĂ©es. {{ Ku Klux Klan KKK}} Rares sont ceux qui n’ont jamais entendu parler du Ku Klux Klan. Il s’agit du nom d’un certain nombre d’organisations racistes secrĂštes, aux Etats-Unis, dont les premiĂšres datent de 1865 et les derniĂšres ont disparu en 1944. Les membres du KKK Ă©taient homophobes, antisĂ©mites et anti-chrĂ©tiens, mais les noirs Ă©taient les principales cibles de leur haine. A son apogĂ©e, le groupe comptait prĂšs de quatre millions de partisans. source Mise Ă  jour lundi 15 juillet 2013 0930 Par Suzanne Gielis et traduit par Camille Terseleer Lillo
Forceest de constater que ce toujours plus qu’on nous rĂ©clame, se traduit par un toujours moins dans la vie du quotidien: moins de temps Ă  passer avec sa famille, moins de culture, moins de
TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 FOU1ou FOL, FOLLE, adj. et subst.[Rem. Fol. V. infra la rubrique Prononc. et Orth. La forme fol est employĂ©e, sans raison d'euphonie, dans le style archaĂŻsant ou p. plaisanterie.]I.− AdjectifA.− Qui prĂ©sente des troubles du comportement ou de l'esprit dĂ©notant ou semblant dĂ©noter une altĂ©ration pathologique des facultĂ©s mentales. Synon. aliĂ©nĂ©, dĂ©ment, dĂ©sĂ©quilibrĂ©; anton. sain, commencĂ© par vous dire que le capitaine Ă©tait fou, et que ses actes nous paraissaient nuls en bonne justice. − Qui vous le prouve, Mathieu? repris-je avec force Nodier, FĂ©e Miettes,1831, p. 97.Il n'Ă©tait venu Ă  la pensĂ©e de personne que la fille de Kermelle fĂ»t folle. ExtĂ©rieurement elle Ă©tait comme tout le monde, sauf son mutisme presque absolu Renan, Souv. enf.,1883, p. 50.Les mĂ©decins constatĂšrent qu'il Ă©tait fou Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Auberge, 1886, p. 10861. Il ne me reconnaissait pas, il Ă©cumait, il avait des yeux de fou. Il est bien rĂ©ellement devenu fou », pensai-je avec terreur. Dans cet instant de dĂ©sarroi, d'un effort prodigieux, il rĂ©ussit Ă  faire basculer l'Ă©chelle et Ă  me prĂ©cipiter sur le sol. Abellio, Pacifiques,1946, p. 391.− Loc. adj.♩ Fou Ă  lier, Ă  enfermer. Cet excellent homme tenait M. Ribert pour fou, fou Ă  lier. Entre nous, il croyait, avec M. Duvergier de Hauranne, que le romantisme est une maladie comme le somnambulisme ou l'Ă©pilepsie France, Vie fleur,1922, p. 375.♩ Fou furieux. Il est devenu fou furieux et actuellement, s'il n'est pas mort, il est enchaĂźnĂ© dans un cachot sur la paille Constant,Cahier rouge, 1830, p. 12.♩ Fou perdu. Il est fou! gĂ©mit la mairesse, fou perdu! Il ne vit plus que pour son nez, pis qu'un chien, le malheureux Bernanos, M. Ouine,1943, p. 1437.− P. anal. Chien fou. Chien enragĂ©. Il suffit d'un farceur criant Au chien fou!... » ou bien Un bƓuf Ă©chappĂ©!... » et l'on court, on se bouscule, on s'effare A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 261.Rem. Constr. vieillie fou de + subst. dĂ©signant une partie du corps, siĂšge du trouble. Elle riait par Ă©clats nerveux, elle rĂȘvait avec mollesse, en femme folle du cƓur et de la tĂȘte Zola, Fortune Rougon, 1871, p. 47. Fou de corps, fou d'esprit, fou d'Ăąme, De cƓur, si l'on veut de cerveau Nouveau, Valentines, 1896, p. 200.B.− 1. [En parlant de pers.] Qui est dans un Ă©tat psychologique de trouble intense ou d'exaltation causĂ© par une forte Ă©motion ou un sentiment poussĂ© au paroxysme. Synon. bouleversĂ©, Ă©garĂ©, enthousiaste, hors de soi; anton. calme, de sang-froid, Absol. L'imagination agite si cruellement que la mort mĂȘme est un meilleur Ă©tat que de telles craintes. Mais non, je suis folle c'est la poste, votre nĂ©gligence. Je souffre bien StaĂ«l, Lettres L. de Narbonne,1793, p. 131.Il ... fouilla dans tous les coins, tous les meubles, tous les tiroirs, derriĂšre les murs, sanglotant, hurlant, Ă©perdu, fou Flaub., MmeBovary,t. 2, 1857, p. 2062. Cette musique de boĂźte de nuit me fait toujours tant d'effet que c'est une honte, je ne peux pas du tout en juger raisonnablement ... les gens Ă©taient fous, applaudissaient, hurlaient! Dans la piĂšce oĂč je me cachais, un couple s'embrassait Ă©perdument, et je me laissais, pour la premiĂšre et derniĂšre fois, embrasser par mon patron. Triolet, Prem. accroc,1945, p. 316.− [En parlant d'une partie du corps siĂšge d'une expression, d'un comportement] Rire fou. Delphine le serra par une Ă©treinte folle et l'embrassa vivement, mais sans passion. Vous m'avez sauvĂ©e! » Des larmes de joie coulĂšrent en abondance sur ses joues Balzac, Goriot,1835, p. 164.Il eut un sursaut terrible, regardant Daru sans le reconnaĂźtre avec des yeux fous et une expression si apeurĂ©e que l'instituteur fit un pas en arriĂšre Camus, Exil et Roy.,1957, p. 16193. Un tremblement agitait Ragu, ses yeux devenaient fous, tandis qu'il avançait toujours davantage sa mĂąchoire convulsĂ©e. Et, rageusement, il grogna, perdant tout respect, car il n'y avait plus lĂ  qu'une femelle et qu'un mĂąle. Zola, Travail,t. 2, 1901, p. 34.− Locutions♩ Être comme fou. J'Ă©tais comme fou; j'avais envie de rire et de pleurer. Les Parisiens criaient − Ah! Michel! Il est revenu, Michel! Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 210.♩ Fou furieux. ExtrĂȘmement violent sous l'effet d'un accĂšs de colĂšre. C'est un brutal, que ses mauvaises habitudes peuvent rendre fou furieux quand on le contrarie AymĂ©, Quatre vĂ©ritĂ©s,1954, p. 207.V. aussi bleuir ex. 5.♩ Rendre qqn fou. Faire perdre Ă  quelqu'un tout sang-froid ou toute patience. Ce sang-froid rendait Leuwen fou; s'il n'eĂ»t Ă©tĂ© retenu par l'idĂ©e de sa mĂšre, il eĂ»t dĂ©sertĂ© actuellement sur la grande route Stendhal, L. Leuwen,t. 3, 1836, p. 56.Ce que je ne peux pas supporter, ce sont les imbĂ©ciles, les gens qui m'ennuient, ça me rend folle Proust, Sodome,1922, p. 870.b [Avec un compl. de dĂ©signant la cause du trouble] α [Le compl. dĂ©signe un affect] Fou de terreur, Morel, revenant de sa stupeur premiĂšre, ne doutant pas que ce ne fĂ»t un guet-apens ... dĂ©gringola quatre Ă  quatre les quelques marches de la villa Proust, Sodome,1922p. 1082.Il est fou de joie... Il est content... Il grimpe sur son fauteuil Ă  seize francs... Il acclame l'escadrille des catholiques trafiquants il sent monter en lui l'espoir PrĂ©vert, Paroles,1936, p. 1384. Grand capitaine Ă  vingt ans [CondĂ©], fou d'orgueil aprĂšs ses quatre victoires, fou de colĂšre aprĂšs seize mois de prison, ivre de haine jusqu'au crime et Ă  la trahison, il revient, lion matĂ© par le renard Mazarin, s'effondrer aux pieds du roi le plus roi qu'on ait jamais vu. Lemaitre, Contemp.,1885, p. Fou de douleur, de jalousie; fou d'amour, de bonheur. ÎČ Rare. [Le compl. subst. ou inf. dĂ©signe une circonstance] Elle est quasi folle de sa mort Balzac, MĂ©d. camp.,1833, p. 272.Elle [la passion nihiliste] tue, folle de sentir que ce monde est livrĂ© Ă  la mort Camus, Homme rĂ©v.,1951, p. 352.Rem. On relĂšve qq. ex. de fou de peur + de + inf. La sueur au front, les pieds plus lourds, Courant toujours et fous de peur de voir toujours La lune en sang courir derriĂšre eux dans les branches! Samain, Chariot, 1900, p. 198. Je rentrais, fou de joie de vous voir, de retrouver la roulotte, d'embrasser maman Cocteau, Par. terr., 1938, I, 3, p. 201.2. [En parlant d'un trait psychol., d'un affect]a [Avec, selon les cont., une valeur morale dĂ©prĂ©c.] Qui dĂ©passe la mesure considĂ©rĂ©e comme convenable, par sa violence, son intensitĂ© ou le dĂ©sordre qu'il peut causer. Fol orgueil; dĂ©sir fou; ambition folle. Le systĂšme dĂ©mocratique favorise ses trois dĂ©fauts essentiels [de l'Arabe] une prĂ©tention folle, un goĂ»t effrĂ©nĂ© du bavardage, et un penchant innĂ© aux affaires louches, au tripotage Tharaud, Alerte en Syrie!1937, p. 168.Ils substituent Ă  l'humble et simple dĂ©sir humain leurs imaginations folles et terribles Mauriac, Journal,1940, p. 2125. Il connaissait l'entĂȘtement des vieillards, les folles passions des jeunes, les contraintes et les relĂąchements de la misĂšre. Les crimes, les dĂ©bauches, les dĂ©vouements, il les connaissait. QueffĂ©lec, Recteur,1944, p. Qui ne peut ĂȘtre contenu, maĂźtrisĂ©. GaietĂ© folle. Synon. irrĂ©pressible, attendit cinq minutes, dix minutes, un quart d'heure. Une terreur folle l'envahissait. Ils l'avaient tuĂ© sans doute, saisi, garrottĂ©, Ă©tranglĂ© Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Serre, 1883, p. 677.La prisonniĂšre, en proie Ă  un vertige fou, comme si l'espace tout entier eĂ»t chavirĂ© sur elle Pergaud, De Goupil,1910, p. 195.Tant que j'avais cheminĂ©, j'avais une soif folle; Ă  prĂ©sent ma soif Ă©tait disparue Arland, Ordre,1929, p. 535.Amour fou 6. La tentation fut plus forte que ses hĂ©sitations. − Écoute », fit-il brusquement, et il rougit comme un gamin. C'est idiot, mais j'ai une envie folle de prendre un bain... tout de suite, avant dĂźner... Est-ce possible? » − Parbleu! » s'Ă©cria Antoine, amusĂ©. Il eut l'absurde impression d'une petite revanche. Bain, douche, tout ce que tu voudras! ... Viens. » Martin du G., Thib.,ÉtĂ© 14, 1936, p. 145.♩ Fou- rire*. 3. [En parlant de pers.] Fou de qqc./qqna [Le compl. prĂ©p. dĂ©signe une chose] Qui a une passion, un goĂ»t excessif ou exclusif pour quelque chose. Synon. fĂ©ru, mordu, passionnĂ© de qqc..Les IbĂšres ... sont fous du chant et surtout de la danse. C'est, aprĂšs le penchant fou Ă  l'amour, le trait le plus frappant de leur caractĂšre Stendhal, MĂ©m. touriste,t. 2, 1838, p. 34.Il Ă©tait amateur fou de la pĂȘche Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 114.Un vieux magistrat ami des miens, traducteur de comĂ©dies espagnoles, fou de l'Espagne Blanche, ModĂšles,1928, p. 667. ... [Nietzsche] aristocrate qui a su dire que l'aristocratie consiste Ă  pratiquer la vertu sans se demander pourquoi, et qu'il faut douter d'un homme qui aurait besoin de raisons pour rester honnĂȘte, fou de droiture cette droiture devenue un instinct, une passion », serviteur obstinĂ© de cette Ă©quitĂ© suprĂȘme de la suprĂȘme intelligence qui a pour ennemi mortel le fanatisme », son propre pays, trente-trois ans aprĂšs sa mort, l'a Ă©rigĂ© en instituteur de mensonge et de violence... Camus, Homme rĂ©v.,1951, p. [Le compl. prĂ©p. dĂ©signe une pers.] Qui Ă©prouve de la passion pour quelqu'un. Être amoureux fou de qqn. Ce qui contribua surtout Ă  rendre Rodolphe amoureux fou de Mademoiselle Mimi, ce furent ses mains Murger, ScĂšnes vie boh.,1851, p. 157.Elle est folle de sa patronne. Elle la chouchoute, elle la dorlote, elle coucherait sur sa carpette si on le lui permettait Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 998. − Gaillard du Gougier! vraiment! Joli parti, parlons-en! − Le plus beau garçon de la rĂ©gion! Toutes les filles Ă  marier sont folles de lui. − Pourquoi de lui »? tu n'avais qu'Ă  dire Toutes les filles Ă  marier sont folles. » Enfin... c'est pour quand? − Ah! voilĂ ! ... − Je pensais bien qu'il y avait un Ah! voilĂ ! » Colette, Mais. Cl.,1922, p. Loc., vieilli♩ Folle de son corps. Qui se livre Ă  la dĂ©bauche. Les Fillettes de Paimpol, comme dit la vieille chanson islandaise, sont un peu folles de leur corps, et ne rĂ©sistent guĂšre Ă  un garçon aussi beau Loti, PĂȘch. Isl.,1886, p. 92.Cf. faire folie de son corps v. folie1B 1.♩ Fou de la croix. Qui est en proie Ă  une exaltation mystique chrĂ©tienne. Il y a deux siĂšcles, Mademoiselle de PlĂ©meur, avec un cilice et folle de la Croix, eĂ»t marchĂ© sanglante sur les routes Montherl., Olymp.,1924, p. 286.C.− 1. [Avec, selon les cont., une valeur dĂ©prĂ©c. de condamnation ou de rejet]a Qui est dĂ©nuĂ© de bon sens, de prudence, qui va Ă  l'encontre de ce qui serait raisonnable. Quasi-anton. raisonnable, sensĂ©. α Absol. Involontairement, contre la logique et la nĂ©cessitĂ© des choses, notre pensĂ©e se laisse aller Ă  ce beau projet fou, d'une vie que l'on passerait Ă  voyager ainsi, avec des personnes sympathiques, allant toujours et n'arrivant nulle part Goncourt, Journal,1864, p. 68.De tels avantages doivent donc engager les viticulteurs, non Ă  se lancer dans de folles et chimĂ©riques entreprises mais Ă  Ă©tudier le problĂšme posĂ©ment avant de passer aux rĂ©alisations qui s'imposent Levadoux, Vigne,1961, p. 113.Proverbe. Souvent femme varie, Bien fol est qui s'y fie 9. Ce jour mĂȘme, dans une rĂ©union publique de Belleville, oĂč il Ă©tait entrĂ©, Maurice entendit rĂ©clamer de nouveau l'attaque en masse. L'idĂ©e Ă©tait folle, il le savait, et son cƓur battit pourtant, devant cette obstination Ă  vaincre. Quand tout est fini, ne reste-t-il pas Ă  tenter le miracle? La nuit entiĂšre, il rĂȘva de prodiges. Zola, DĂ©bĂącle,1892, p. 578.− Locutions♩ [P. rĂ©f. Ă  la aux Vierges folles. Personnages d'une parabole de l'Évangile Matthieu xxv, 1-13] L'une Ă©tait une vierge sage et l'autre Ă©tait une vierge folle. J'ai vu l'une mesurer l'huile de sa lampe, au dĂ©clin du jour, pour Ă©clairer sa tĂąche austĂšre. J'ai vu l'autre, en proie au fou rire, laisser sa torche s'Ă©teindre, et elle ne la remplaçait pas dans la nuit Jammes, MĂ©m.,t. 2, 1922, p. 225.P. ext. Femme lĂ©gĂšre. Au Quartier Latin, vers une heure cela devenait splendide; les courtisanes dĂ©faites, vautrĂ©es sur des genoux inconnus, les jupes relevĂ©es .... Des vierges folles chantaient; on dansait le cancan sur les places Gide, Corresp.[avec ValĂ©ry], 1891, p. 112.♩ Folle femme vieilli. Courtisane. C'Ă©taient les folles femmes surtout qui avaient la rĂ©putation de se farder Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 7, 1863-69, p. 189.♩ Les annĂ©es folles. Les annĂ©es suivant l'armistice de 1918. Ces AnnĂ©es folles », que l'on appelait naĂŻvement l'aprĂšs-guerre et qui n'Ă©taient qu'un entracte » aux couleurs de Paul Morand, de Van Dongen et de RenĂ© Clair G. Guilleminault, Les AnnĂ©es folles,Paris, DenoĂ«l, 1956, p. 11.P. anal. PĂ©riode d'euphorie Ă©conomique et/ou culturelle. Il suffisait qu'une grande sociĂ©tĂ© industrielle annonçùt la crĂ©ation d'un dĂ©partement nuclĂ©aire, pour que le cours de ses actions fĂźt un bond en avant. Peu aprĂšs ces annĂ©es folles » de l'Ă©nergie atomique, les bĂ©nĂ©fices se sont transformĂ©s le plus souvent en pertes Goldschmidt, Avent. atom.,1962, p. 109.♩ TĂȘte folle vieilli. Elle Ă©tait tĂȘte folle, et totalement ignorante des convenances et des usages. Et ses caprices reflĂ©taient ce dĂ©sĂ©quilibre Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 82.− En partic., DR., vieilli. Folle enchĂšre*. − SpĂ©cialement♩ [Qualifiant une proposition] Il est Ă©videmment fou d'entreprendre si l'on ne se fie d'abord Ă  soi Alain, Propos,1921, p. 327.Le tragique de la vie, c'est d'aimer ce qui est Ă©phĂ©mĂšre. Il ne serait pas plus fou de s'attacher d'un cƓur dĂ©sespĂ©rĂ© Ă  ce beau jour finissant qu'Ă  une crĂ©ature Mauriac, Journal,1937, p. 112.♩ Emploi interjectif. − Folle! s'Ă©cria-t-elle tout Ă  coup sans dire Ă  qui elle destinait cette insulte Green, MoĂŻra,1950, p. 37.V. rem. 1 in fine. ÎČ [Constr. avec un compl. prĂ©p. de dĂ©signant une action] C'est bon, espĂšce de petite vierge ... tu rĂ©citeras un speech Ă  mon ministre d'ami, il ne s'embĂȘtera pas Ă  te regarder, sais-tu? Il est complĂštement fou de lĂącher ici de pareilles choses! MlleSergent me tuera! Colette, Cl. Ă©cole,1900, p. 260.Il se rĂ©pĂ©tait qu'un Jean Cazenave n'est pas mariable. Les Cazenave Ă©taient fous de prendre au tragique cette farce Mauriac, Baiser LĂ©preux,1922, p. 160.b Qui s'Ă©carte de ce qui est considĂ©rĂ© comme convenable dans les normes sociales dominantes. Anton. bon, fuite de Mary et de Jane avait donnĂ© mauvaise rĂ©putation aux demoiselles de Skinner Street, et les directrices d'Ă©cole se mĂ©fiaient de cet Ă©levage. De loin elle admirait, avec un peu d'envie et de tristesse, la vie folle et romanesque, dangereuse aussi, mais variĂ©e, de ses sƓurs Maurois, Ariel,1923, p. 220.Il arrivait mĂȘme que des visites maladroites lui donnassent des rĂ©flexes fous. Ainsi gifla-t-il la vicomtesse. Ainsi s'Ă©loigna-t-il des codes Cocteau, Fin Potomak,1940, p. 53.− En partic., dans le domaine de la philos. premiers poĂ«tes ou les premiers auteurs rendaient sages les hommes fous. Les auteurs modernes cherchent Ă  rendre fous les hommes sages Joubert, PensĂ©es, t. 1, 1824, p. 437.− P. ext. Bizarre, extravagant. Quasi-synon. dingue fam..Il est fou et loufoque, dĂ©clare Marthereau, qui a coutume de renforcer l'expression de sa pensĂ©e par l'emploi simultanĂ© de deux synonymes Barbusse, Feu,1916, p. 16.2. [Sans valeur dĂ©prĂ©c. de rejet ou de condamnation]a Qui, affranchi des convenances ou des normes de comportement habituel, se laisse aller Ă  la gaietĂ©, Ă  l'insouciance, Ă  l'exubĂ©rance. Synon. fantasque, folĂątre; anton. moments de joie et d'amitiĂ© vive et folle que l'on trouve ... chez les jeunes filles d'ailleurs les plus retenues Stendhal, Prom. ds Rome,t. 1, 1829, pp. 175-176.Dieu me garde de parler seulement le langage du bon sens en bien comme en mal, il convient d'ĂȘtre un peu fou Bernanos, Soleil Satan,1926, p. 132.♩ CƓur fou. On se laisse griser. La sĂšve est du champagne et vous monte Ă  la tĂȘte... On divague; on se sent aux lĂšvres un baiser Qui palpite lĂ , comme une petite bĂȘte... Le cƓur fou robinsonne Ă  travers les romans Rimbaud, PoĂ©s.,1871, p. 72.− [En parlant d'un moment de jeu, d'une mus.] Synon. me prĂ©cipite au dehors au milieu d'une folle partie de loup en criant Je joue! » comme je crierais Au feu! » Colette, Cl. Ă©cole,1900, p. 52.Je laisse le rondeau final [du quatuor en rĂ©] d'un entrain fou, qui exploite indĂ©finiment une ritournelle de quelques notes GhĂ©on, Prom. Mozart,1932, p. 122.♩ P. anal. Les roulades des oiseaux, la nage folle des poissons sortant de leur lĂ©thargie de l'hiver Goncourt, Journal,1889, p. 962.b LittĂ©r. [En parlant d'une chose] Qui porte Ă  la gaietĂ©, Ă  l'insouciance. Les longues nuits demain remplaceront, lugubres, Les limpides matins, les matins frais et fous, Pleins de papillons blancs chavirant dans les choux Samain, Chariot,1900, p. 126.Ce lilas, derriĂšre les grilles D'un petit jardin triste et doux, Donne un parfum plus fort, plus fou Que ne font toutes les vanilles Noailles, Éblouiss.,1907, p. 338.3. En partic., dans le domaine artistique ou de la s'Ă©carte, s'affranchit des rĂšgles esthĂ©tiques en particulier, classiques ou de bon goĂ»t dominantes. Anton. trĂšs joli des chapeaux fous, des cheveux trop dorĂ©s, des bagues Colette, Cl. Paris,1901, p. 238.L'Ă©glise de San Francisco, avec ... son portail fou, ses moulures extravagantes Morand, Air indien,1932, p. 189.Qui les aime plus que moi, ces façades convulsionnaires de Borromini, et la folle chapelle de la Sapienzia? Green, Journal,1935, p. 1710. La Fontaine est un auteur Ă  conseiller, en ces temps d'alittĂ©rature, plus fou et plus libre qu'aucun de vous, brisant le vers et en jouant avec tant de grĂące dans sa folie qu'il n'y paraĂźt pas. Mauriac, MĂ©m. intĂ©r.,1959, p. Qui Ă©chappe Ă  la raison. Synon. absurde, irrationnel; anton. raisonnable, historiens distinguĂ©s lui doivent [Ă  Jeanne d'Arc] d'avoir fait des chapitres bien systĂ©matiques ou un peu fous Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 2, 1863-69, p. 418.L'idĂ©e qu'il y a quelque mystĂšre cachĂ© Ă  l'intĂ©rieur des choses est une idĂ©e folle, mais naturelle Alain, Propos,1933, p. 1117.Dans un monde aussi incohĂ©rent, l'existence de Dieu ne serait pas une chose plus folle que la non-existence de Dieu Duhamel, DĂ©sert BiĂšvres,1937, p. 25011. C'est lĂ  [Ă  Marseille] que je mesurai la distance entre le jeune homme fou de poĂ©sie qui me rendait visite ... et le fou chantant qui chantait seul et n'avait de fou que la folle sagesse des poĂštes. Cocteau, Foyer artistes,1947, p. 150.− En partic., MYSTIQUE CHRÉT. V. folie E n'a-t-il pas rendu folle la sagesse de ce monde? car puisque le monde n'a pas su, par la sagesse, connaĂźtre Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu Ă  Dieu de sauver ceux qui croient par la folie de la prĂ©dication Gilson, Espr. philos. mĂ©diĂ©v.,1931, p. 23.Si la croix est la vĂ©ritĂ©, la vĂ©ritĂ© est folle Mauriac, Journal,1940, p. 274.E.− P. anal. [GĂ©n. en fonction d'Ă©pithĂšte postnominal; qualifiant un subst. dĂ©signant une rĂ©alitĂ© concr.]1. [Qualifiant un subst. dĂ©signant un objet naturel] Qui va en tout sens en donnant l'apparence du dĂ©sordre. Cheveux fous. Les belles flammes folles dans la cheminĂ©e avaient l'air de se mourir Loti, Rom. enf.,1890, p. 9.Je regardais aller et venir les doigts de Marguerite et aussi l'ombre que projetait, sur sa joue, une mĂšche folle qui boucle devant son oreille Duhamel, Confess. min.,1920, p. 154.Cf. aussi arbrisseau ex. 2.− SpĂ©cialement♩ Folle-avoine cf. avoine A 1 synt.. ♩ Folle-farine. Partie la plus fine de la farine qui s'envole au moindre souffle. Il est bon de ne laisser entre le faux fond et le fond vĂ©ritable [de la cuve Ă  filtrer] qu'une distance trĂšs faible ... sinon on risque d'y accumuler une grande quantitĂ© de boue et de folle farine Boullanger, Malt., brass.,1934, p. 259.♩ Herbes folles. Herbe qui croĂźt en abondance et au hasard. Les betteraves aux hautes fanes et l'herbe folle des champs incultes trempaient les jambes jusqu'aux genoux DorgelĂšs, Croix de bois,1919, p. 41.♩ Brise folle, vent fou. Brise, vent qui change sans cesse de direction. Il y avait encore trop de vent, surtout des vents fous, tantĂŽt d'un cĂŽtĂ©, tantĂŽt de l'autre Giono, Que ma joie demeure,1935, p. 275.2. [Qualifiant un subst. dĂ©signant un objet artificiel] Dont le mouvement n'est plus contrĂŽlĂ©. Voiture folle. Quasi-synon. par le sommeil, il le sentait, ce cerveau, pareil Ă  un moteur fou, tourner, tourner dans sa tĂȘte Martin du G., Thib.,Mort pĂšre, 1929, p. 1307.Sur une route, pour Ă©viter un camion fou », un jeune mĂ©decin se voit obligĂ© de freiner brutalement. Sa voiture dĂ©rape, fait plusieurs tonneaux et s'Ă©crase J. Gauthier, Çà s'est passĂ© un dimancheds Le Canard enchaĂźnĂ©, 27 sept., 1967, p. 4.♩ P. anal. Patte folle. Jambe dont on ne domine pas tous les mouvements. Avec ma patte folle, dis-je, je ne suis pas suspect. Je partirai en avant, en Ă©claireur Abellio, Pacifiques,1946, p. 369.− SpĂ©cialement♩ [Qualifiant un Ă©lĂ©ment mobile d'un dispositif technique] Qui est indĂ©pendant de l'arbre qui le porte et sur lequel il tourne. Toute accĂ©lĂ©ration du mouvement [d'un cĂąble] a ... pour consĂ©quence une modification simultanĂ©e de la vitesse de rotation de la molette, poulie folle ... sur laquelle passe le cĂąble avant de s'engager dans le puits Haton de La GoupilliĂšre, Exploitation mines,1905, p. 1023.Le principe du damper » [amortisseur placĂ© au bout du vilbrequin] est simple un ou deux plateaux sont montĂ©s fous sur le vilebrequin et arrĂȘtĂ©s par des Ă©paulements Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 52.♩ Balance folle. Balance dont le flĂ©au ne se stabilise pas au point d'Ă©quilibre. Dira-t-on que l'introduction d'une quantitĂ© infiniment petite peut quelquefois suffire Ă  rompre l'Ă©quilibre comme il arrive dans le cas de la balance folle? Boutroux, Contingence,1874, p. 55.Aiguille, boussole folle. F.− [Fou sert Ă  indiquer une grande quantitĂ© ou le haut degrĂ©] Quasi-synon. considĂ©rable, [En position d'Ă©pithĂšte postnominal d'un subst. prĂ©cĂ©dĂ© d'un art. indĂ©f.] Avoir un travail, un succĂšs fou; gagner un argent fou; des prix fous; une vitesse folle. Il ... lance, du bout de son pied, un ballon Ă  des hauteurs folles Gyp, Souv. pte fille,1927, p. 64.Il dit ... que c'est d'une gravitĂ© folle... qu'il faut prendre des mesures, toute affaire cessante... qu'il faut peut-ĂȘtre envisager d'urgence le dĂ©placement de son quartier gĂ©nĂ©ral Romains, Verdun,1938, p. 193.Ils sont couchĂ©s depuis longtemps .... Depuis un temps fou, depuis des heures » Butor, Passage Milan,1954, p. 22312. ... il fait soleil. Il fait mĂȘme un soleil fou. Il vient de tous les coins du ciel Ă  la fois Ă  travers les dĂ©chirures des nuĂ©es. Il balaie tout le paysage comme un faisceau de phare, comme un phare tournant Ă  cent faisceaux. Giono, NoĂ©,1947, p. a C'est fou + prop. fou ce que nous avons pu boire, Modigliani et moi, et quand j'y pense, j'en suis Ă©pouvantĂ© Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 199. C'est fou comme vous pouvez prendre les choses au sĂ©rieux! On dirait que vous jouez votre tĂȘte! » Beauvoir, Mandarins,1954, p. 521.b C'est fou + subst. suivi d'une fou tout le bien qu'ils pensent de vous Beauvoir, Mandarins,1954p. 324.Tout le monde disait du bien de son livre, c'Ă©tait fou le courrier qu'il avait reçu Beauvoir, Mandarins,1954p. 99.Rem. Lorsque le subst. est au plur. ou est un subst. collectif, la constr. ci-dessus implique une idĂ©e de grande gĂ©n. 1. Fou est frĂ©q. employĂ© dans des Ă©noncĂ©s ayant une valeur insultante; cet emploi amalgame les diverses accept. distinguĂ©es ci-dessus le dĂ©rĂšglement pathologique, le manque de bon sens, la transgression des normes habituelles de comportement. Dans cet emploi, fou a de nombreux quasi-synon. pop. ou fam. dĂ©rangĂ©, dĂ©traquĂ©, fatiguĂ©, malade; braque, cinglĂ©, dingo, dingue, fada, louf, loufoque, louftingue, maboul, marteau, piquĂ©, siphonnĂ©, sonnĂ©, tordu. 2. La docum. atteste les loc. adj. figĂ©es. a Fam. pas fou, pas si fou. [GĂ©n. employĂ© en appos. qualificative du suj.] Quasi-synon. pas con, pas si con, plus malin. Ils ne se mouillaient pas eux-mĂȘmes. Pas si fous. [Ils chargeaient leurs femmes de saigner au rasoir les filles rebelles] Le Breton, Rififi, 1953, p. 129. Quelques mĂŽmes du coin, pas fous, commençaient dĂ©jĂ  Ă  dĂ©monter les petites piĂšces Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 175. Pas folle, la guĂȘpe v. ce mot B. b Tout fou. TrĂšs exubĂ©rant et/ou Ă©tourdi cf. ClĂ©ment ds rem. 2 in fine. P. anal. [Le garde] Entrez donc, Monsieur, le temps est tout fou » La Varende, Contes fervents, Gde Chue, 1948, p. 106.II.− SubstantifA.−1. Personne qui prĂ©sente des troubles du comportement ou de l'esprit dĂ©notant ou semblant dĂ©noter une altĂ©ration pathologique de ses facultĂ©s mentales. Un fou dangereux, mĂ©chant, inoffensif. Le jeter Ă  BicĂȘtre. Le plonger dans des bains d'eau de glace, des bains mortels; le tenir lĂ  enfermĂ© avec des fous, pour le rendre fou Goncourt, Journal,1864, p. 82.Ne perdez pas de vue ce fou, la tĂȘte surmontĂ©e d'un vase de nuit, qui pousse, devant lui, la main armĂ©e d'un bĂąton, celui que vous auriez de la peine Ă  reconnaĂźtre LautrĂ©am., Chants Maldoror,1869, p. 355.Va-t'en de toi-mĂȘme chez les fous, mon garçon, que je me dis. Chez les fous, chacun joue son guignol, ni vu ni connu, je t'embrouille, tu auras tes aises... Un fou, Ă  mon avis, c'est un homme qui sort de sa maison, ferme la porte derriĂšre lui et jette la clĂ© dans la citerne Bernanos, M. Ouine,1943, p. 152113. ... il y a, au fond de l'impasse, ... une masure habitĂ©e par une folle, et toutes les nuits elle crie, elle crie terriblement. Si vous avez jamais subi une scĂšne, si vous en avez jamais fait une, alors peut-ĂȘtre connaissez-vous ce paroxysme de colĂšre, de rage qui fait hurler, casser les objets, peut-ĂȘtre avez-vous mĂȘme senti le crime voltiger autour de vous... C'est ainsi que se comporte Ă  longueur de jours et de nuits ma voisine, la folle .... La lĂ©gende veut qu'elle soit devenue folle parce qu'il lui a plongĂ© la tĂȘte dans un seau d'eau glacĂ©e pendant qu'elle Ă©tait enceinte. Triolet, Prem. accroc,1945, p. 277.− Au fou! [Cri pour avertir du danger que peut reprĂ©senter un fou] AttaquĂ©s, qu'il dit... Au fou... LĂąchez les chiens! DorgelĂšs, Croix de bois,1919, p. 10.− Locutions♩ Fou furieux. Il s'Ă©lança avec une rage de fou furieux, Ă©treignit sa servante Ă  la gorge et la jeta contre le mur Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Petit, 1883, p. 391.♩ Fou perdu. Devant moi, une folle perdue, avec trois plumes droites au chapeau comme sur les armes du prince de Galles, titube toute seule Morand, Londres,1933, p. 92.2. En partic. [Le concept de fou correspond Ă  une dĂ©f. scientifique et/ou institutionnelle de la folie]a PSYCH., MÉD. Asile, loges, maisons de fous. Il regardait les vastes bĂątiments de l'asile, les ailes des diffĂ©rents quartiers, sĂ©parĂ©s par des jardins, celui des hommes et celui des femmes, ceux des fous tranquilles et des fous furieux Zola, Dr Pascal,1893, p. 69.Le besoin de la preuve, de l'assentiment collectif sont des composantes Ă©lĂ©mentaires de la pensĂ©e ils manquent totalement chez certains fous, et sont oblitĂ©rĂ©s chez toutes les pensĂ©es de nature schizoĂŻde Mounier, TraitĂ© caract.,1946, p. 66314. Dans les familles qui ont produit des nĂ©vrosĂ©s, des individus Ă©tranges, trop sensibles, on voit apparaĂźtre des fous et des faibles d'esprit. Cependant les maladies mentales se montrent aussi dans des familles qui en Ă©taient jusqu'alors indemnes. Il y a certainement dans la production de la folie d'autres facteurs que les facteurs hĂ©rĂ©ditaires. Carrel, L'Homme,1935, p. L'emploi de fou tend Ă  disparaĂźtre dans le domaine psych. et jur. contemporain Ă  cause du caractĂšre trop gĂ©n. et des connotations pĂ©j. de ce terme. Fou est remplacĂ© par aliĂ©nĂ©, malade [Dans les approches contemporaines remettant en cause les dĂ©f. mĂ©d. de la folie] L'Ă©tiquette de fou » dont l'enfant psychotique se sait affublĂ©, lui ĂŽte son identitĂ© et frappe en quelque sorte d'irresponsabilitĂ© ses gestes et sa parole M. Mannoni, Le Psychiatre, son fou », et la psychanalyse, Paris, Éd. du Seuil, 1970, p. 4015. Le fou nous rappelle que quelque chose ne va pas dans la rationalitĂ© dominante, que derriĂšre la façade se cache une autre rĂ©alitĂ©; implicitement, il conteste nos certitudes et dit des choses inopportunes et scandaleuses que nous ne voulons pas Ă©couter. De tout temps, Ă©crit Freud, ceux qui avaient quelque chose Ă  dire et ne pouvaient le dire sans danger aimĂšrent Ă  prendre l'habitude de se coiffer du bonnet de fou. » R. Jaccard, La Folie,Paris, 1979, p. SpĂ©c. [En fonction de dĂ©term.]a Subst. dĂ©signant une partie du corps, un comportement + de avait des yeux de folle, oĂč se lisait la mortelle douleur de son dernier orgueil, sa virginitĂ© violentĂ©e Zola, Argent,1891, p. 401.Avec un grand geste de fou, il m'envoie une bourrade sur l'Ă©paule Barbusse, Feu,1916, p. 58.♩ Vieilli. [DĂ©terminant un subst. abstr.; avec une idĂ©e de haut degrĂ©] Victorin ... descendit l'escalier avec une rapiditĂ© de fou Balzac, Cous. Bette,1846, p. 367.Rem. Dans cet emploi, le syntagme de fou est gĂ©n. Ă©quivalent Ă  l'adj. fou. V. fou A, B ou F selon les contextes.− Loc., fam.♩ Maison de fous. Maison, lieu oĂč rĂšgne un grand dĂ©sordre, oĂč les personnes se comportent bizarrement. Mais oui, mon bon monsieur, je quitte votre maison de fous... vos haricots rouges commençaient Ă  m'Ă©cƓurer... et le parfum des chaussettes de vos enfants, ces petites bĂȘtes puantes H. Bazin, VipĂšre,1948, p. 75.P. anal. Nous donnons au monde le spectacle d'une nation de fous. Ceux qui rĂ©clament l'Ă©gale justice pour tous sont couramment traitĂ©s de vendus et de traĂźtres. Des insurgĂ©s en retraite s'agenouillent devant les conseils de guerre Clemenceau, IniquitĂ©,1899, p. 70.♩ Histoire de fous. Histoire drĂŽle, dont le comique est produit par l'absurditĂ© des propos ou des actes de anal. Toute l'histoire du monde, dans ces derniĂšres annĂ©es, est une histoire de fous. La grande guerre est une histoire de fous Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 152.b Verbe dĂ©signant un comportement, une activitĂ© + comme un m'enfuis. Je m'Ă©chappai dans le parc. J'allais comme une folle; ma derniĂšre chance de salut venait de m'ĂȘtre ravie SouliĂ©, MĂ©m. diable,t. 1, 1837, p. 350.Il est arrivĂ© comme un fou, en roulant des yeux terribles, il m'a dit que j'Ă©tais un traĂźtre et puis ils ont commencĂ© Ă  parler en espagnol Bourdet, Sexe faible,1931, 1, p. 298.− [Avec une idĂ©e de haut degrĂ©] Synon. extrĂȘmement, comme un fou. Aimer comme un fou. Synon. Ă  la je vous aime comme un fou. − Eh bien, mon ami, il fallait m'aimer un peu moins ou me comprendre un peu mieux Dumas fils, Dame Cam.,1848, p. 164.Rem. Dans cet emploi, le syntagme comme un fou est gĂ©n. Ă©quivalent Ă  l'adv. follement.− Rare, vieilli. En ne sais rien de vos crimes, sinon que vous mettez votre cravate en fou, ce qui m'est bien Ă©gal Sand, Corresp.,t. 4, 1861, p. 249.B.−1. Personne dont la conduite ou le comportement s'Ă©carte de ce qui serait raisonnable aux regards des normes sociales dominantes ou propres Ă  l'idĂ©ologie du locuteur, ce qui est considĂ©rĂ© comme l'expression d'un dĂ©rĂšglement de l'esprit et/ou d'un manque de sens moral, de bon sens ou de prudence. Car s'il [un spĂ©culateur] n'en Ă©tait pas informĂ© [de certaines circonstances], s'il ne les apprĂ©ciait pas, il ne serait point un spĂ©culateur, mais un fou semant au hasard son crĂ©dit et ses capitaux Boyard, Bourse et spĂ©cul.,1853, p. 166.Les Leroy ne sont pas des fous. S'ils vendent Ă  perte depuis plusieurs sĂ©ances, ils ont leurs raisons Druon, Gdes fam.,t. 2, 1948, p. 10616. Je radote... C'est toi qui radotes ...; pour tout le reste tu parais avoir assez de bon sens, mais sur le chapitre du mariage tu es un vĂ©ritable fou. − Bon, maintenant c'est moi qui suis le fou et David Sichel l'homme raisonnable. Quelle diable d'idĂ©e possĂšde le vieux rebbe de vouloir marier tout le monde? − N'est-ce pas la destination de l'homme et de la femme? Est-ce que Dieu n'a pas dit dĂšs le commencement Allez, croissez et multipliez »? Est-ce que ce n'est pas une folie que de vouloir aller contre Dieu, de vouloir vivre... Ami Fritz,1864, p. 32.− Locutions♩ Jeune fou. Jeune homme turbulent ou tĂ©mĂ©raire. Avec quelques jeunes fous de sa sorte, riches et casse-cou, il rivalisa de tĂ©mĂ©ritĂ© dans des courses en auto, absurdes et forcenĂ©es, de vraies courses Ă  la mort Rolland, Nouv. journĂ©e, 1912, p. 1531.Il n'est jamais venu Ă  l'esprit du vieil histrion qu'il faut ... beaucoup de jeunes fous pour faire un peuple hĂ©roĂŻque Bernanos, Enf. humil.,1948, p. 77.♩ Vieux fou. Homme ĂągĂ© excentrique, au comportement bizarre. Les vieilles folles du cercle, apeurĂ©es et sanglotantes. Une grosse, bien fardĂ©e, blafarde, qui se grattait les cuisses, avait voulu gentiment lier conversation avec elle Aragon, Beaux quart.,1936, p. 469.Tout Ă  coup, un tonnerre de ferraille le faisait sursauter c'Ă©tait un vieux fou du voisinage, un hobereau ruinĂ© qui caracolait sur une haridelle et pointait sa lance rouillĂ©e contre un moulin Sartre, Mots,1964, p. 169.♩ P. exagĂ©r. Affranchie des fous furieux du Parlement, la marine retombe sous le particularisme de ses bureaux Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 70.Madame Thomajean est une harpie, une mauvaise mĂšre, une vieille horreur, une folle dangereuse, une simulatrice, une criminelle Colette, Pays connu,1949, p. 54.− SpĂ©cialementa [Empl. comme appellatif ou interj.] De loin, des hommes Ă  l'Ăąme basse injuriaient le RĂ©publicain − Eh! le fou... Anarchiste! Hamp, Champagne,1909, p. 128.La folle! la cochonne! rĂ©pĂ©tait-il en se dĂ©shabillant, si haut que ses injures traversaient la cloison H. Bazin, VipĂšre,1948, p. 64.b [Emploi qualificatif antĂ©posĂ©] Ce fou de Descartes s'imaginait que la philosophie avait besoin d'une base inĂ©branlable, d'un aliquid inconcussum sur lequel on pĂ»t asseoir l'Ă©difice de la science, et il avait la bonhomie de le chercher Proudhon, PropriĂ©tĂ©,1840, p. 230.Elle attendait le retour de sa vieille folle de mĂšre, qui s'attardait Ă  Monte-Carlo, naturellement. − Cette toquĂ©e de comtesse Lourieff? VogĂŒĂ©, Morts,1899, p. 65.− En partic., arg. Folle. Travesti au comportement tapageur, homosexuel trĂšs effĂ©minĂ©. Jamais elle n'eĂ»t osĂ© dire sans rougir Ma bite Ă©tait braquĂ©e. » L'argot, pas plus que les autres Folles ses copines, Divine ne le parlait J. Genet, Notre-Dame-des-fleurs,L'ArbalĂšte, 1966, p. 23.2. Personne qui, affranchie des convenances ou des normes de comportement habituel, se laisse aller Ă  la gaietĂ©, Ă  l'insouciance. Lord Seymour donnait le branle; d'aimables fous avec lui menaient la danse Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 6, 1863-69, p. 146.Ne nous lassons pas de le rĂ©pĂ©ter directeurs, acteurs, auteurs, c'est un monde d'aimables fous Renard, Journal,1905, p. 996.− Expressions♩ S'amuser, rire comme des fous. Les enfants s'amusaient comme des fous; sauf moi Sartre, Mots,1964, p. 86.♩ Faire le fou. Il bouffonna avec plus d'extravagance encore que de coutume Tu n'as pas fini de faire le fou! » lui disait sa mĂšre en riant. Il paraissait si insouciant, et Ă  mon Ă©gard si indiffĂ©rent Beauvoir, MĂ©m. j. fille,1958, p. 21117. Je n'ai jamais su m'habiller, choisir une cravate, la nouer. Je n'ai jamais su m'abandonner, ni rire, ni faire le fou. Il Ă©tait inimaginable que je pusse m'agrĂ©ger Ă  aucune bande joyeuse j'appartenais Ă  la race de ceux dont la prĂ©sence fait tout rater. Mauriac, NƓud vip.,1932, p. 32.♩ Petit fou, petite folle. [En parlant d'un enfant] EspiĂšgle. Grande folle! soupira Madame Gobelin. Philippine fit encore quelques bouffonneries, mais on voyait qu'elle avait envie de pleurer France, Vie fleur,1922, p. 522.− Proverbe. Plus on est de fous, plus on rit. Plus on est nombreux, plus on s'amuse. Amenez aussi ce cher seigneur Ivan PĂ©trovitch et tous vos amis. Plus on est de fous, plus on rit G. Leroux, Roul. tsar,1912, p. 86.Rem. La forme fol est d'emploi rare, littĂ©r. ou recherchĂ©. Le charmant fol [GĂ©rard de Nerval] conçut le sonnet d'ArtĂ©mis, le poĂšme insensĂ© que nous aimons BarrĂšs, Pays Lev., t. 1, 1923, p. 298.C.− En Dans le domaine de la philos. moralea Personne qui, vivant dans le monde, ne peut atteindre Ă  la sagesse. Quasi-anton. c'est rĂ©flĂ©chir, faire usage de sa raison, en tout et partout, dans quelque position qu'on se trouve, au milieu des fous comme parmi les sages, dans le tourbillon du monde comme dans la solitude et le silence du cabinet Maine de Biran, Journal,1816, p. 154.b Personne qui ne se conduit pas selon les lumiĂšres de la raison. Anton. cette science animale, qui ramĂšnerait le rĂšgne des fous et des mĂ©chants. Ne pas entendre les sommations de la crainte et de l'espĂ©rance. Un croyant est un homme pour qui sa propre humeur vaut preuve. Et contre cette mauvaise science, de TibĂšre, de NĂ©ron, d'HĂ©liogabale, il faut de la volontĂ© seulement Alain, Propos,1914, p. 18218. Les restrictions gouvernementales sont en raison inverse de la perfection des individus. Or tous seraient comme nous, si tous avaient notre culture, si tous possĂ©daient comme nous l'idĂ©e complĂšte de l'humanitĂ©. Pourquoi toute libertĂ© est-elle accompagnĂ©e d'un danger parallĂšle et a-t-elle besoin d'un correctif? C'est que la libertĂ© est pour les sages comme pour les fous. Mais quand tous seront sages, ou quand la raison publique sera assez forte pour faire justice des insensĂ©s, nulle restriction ne sera nĂ©cessaire. Renan, Avenir sc.,1890, p. 354.♩ La folle du logis. L'imagination. Racine n'avait pas, comme Mmede SĂ©vignĂ©, de l'imagination Ă  revendre et Ă  tout propos ... sa folle du logis ne lui Ă©chappait pas bon grĂ©, mal grĂ©, Ă  tort et Ă  travers Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 3, 1863-69, p. 59.2. Dans le domaine de la critique artistique ou de la qui atteint Ă  une vĂ©ritĂ© spirituelle en refusant de s'assujettir aux lois de la raison et/ou aux normes sociales. Fou sublime vieilli, fou de gĂ©nie. Il est vrai que les grandes Ɠuvres de ce monde ont toujours Ă©tĂ© accomplies par des fous. Croyez-vous, Madame Martin, que si saint François d'Assise avait Ă©tĂ© raisonnable, il aurait versĂ© sur la terre, pour le rafraĂźchissement des peuples, les eaux vives de la charitĂ© et tous les parfums de l'amour? France, Lys rouge,1894, p. 12519. ... le mental prĂ©fabriquĂ©, par sa surabondance, Ă©touffe les voix intĂ©rieures. De lĂ , par rĂ©action, notre intĂ©rĂȘt pour le poĂšte et l'artiste, l'enfant et le fou, communautĂ© hĂ©tĂ©roclite, parfois choquante, oĂč sont groupĂ©s ceux qui, activement ou passivement, vivent encore en prise directe sur leurs mobiles intimes, hors du communisme des activitĂ©s rationnelles. Huyghe, Dialog. avec visible,1955, p. 53.♩ Fou de Dieu. Par devant l'Esprit Saint l'ascĂšte se prĂ©sente en mendiant, en aveugle, en estropiĂ©, en malade, en fou d'amour, et son Ă©lan de fou de Dieu l'emporte Cendrars, Lotiss. ciel,1949, p. 147.D.− HISTOIRE1. Fou de cour, de qqn, p. ell. fou. Bouffon attachĂ© Ă  la personne de certains hauts personnages roi, prince.... Un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires chargĂ©s de faire rire les rois Baudel., PoĂšmes prose,1867, p. 33.Un fou, bizarrement coiffĂ© du bonnet Ă  grelots Gautier, Guide Louvre,1872, p. 42.Feste, le fou de la comtesse Olivia Duhamel, Suzanne,1941, p. 269.− P. anal. Le bourgeois adopta Murger parce qu'il trouvait en lui ... ce mĂ©lange du maniaque, du bouffon, de l'affamĂ© et de l'inspirĂ© qu'il appelle l'artiste, et qui constitue le vĂ©ritable fou de la dĂ©mocratie Veuillot, Odeurs de Paris,1866, p. 88.L'atelier avait en lui son amuseur et son fou, un fou dont il n'aurait pu se passer Goncourt, Man. Salomon,1867, p. 26.2. FĂȘte des fous. FĂȘte bouffonne, au Moyen Âge, qui consiste en une parodie des offices religieux. Il y eut aussi la fĂȘte des fous ... les acteurs Ă©lisaient un Ă©vĂȘque qu'ils intrĂŽnisaient en des cĂ©rĂ©monies ridicules; et ce bouffon bĂ©nissait dans la basilique, le peuple et prĂ©sidait Ă  des offices dĂ©risoires, tandis que les paysans, barbouillĂ©s de moĂ»t et dĂ©guisĂ©s en bateleurs ou en ribaudes, l'enfumaient avec du cuir de vieille savate, brĂ»lĂ© dans l'encensoir Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 266.Il n'est pas de composition sociale qui n'ait la contestation de ses fondements comme contrepartie, les rites le montrent les saturnales ou la fĂȘte des fous renversaient les rĂŽles G. Bataille, Exp. int.,1943, p. 141.E.− JEUX1. PiĂšce du jeu d'Ă©checs qui se trouve au dĂ©but de la partie Ă  cĂŽtĂ© du roi et de la reine et qui doit ĂȘtre dĂ©placĂ©e en diagonale. Sur l'Ă©chiquier, vous dĂ©placez les fous, les reines, les pions Daniel-Rops, Mort,1934, p. 335.2. Une des cartes des tarots suisses. Uranus est le fou du tarot p. 224.Rem. Nombreux emplois subst. Ă  valeur de neutre Nous avions avec nous une jeune Espagnole ... Des pieds mignons Ă  rendre une reine jalouse; Et puis sur tout cela je ne sais quoi de fou Gautier, PoĂ©s., 1872, p. 266. Ce camarade maintenant silencieux rĂȘvassant Ă  ses familiĂšres visions d'Ă©pouvante avait quelque chose de fou, mais aussi quelque chose de sacrĂ© − ce qu'a toujours de sacrĂ© la prĂ©sence de l'inhumain Malraux, Cond. hum., 1933, p. 290.REM. subst. blanc des Charentes donnant un vin, qui, distillĂ©, fournit le cognac d'apr. Mont. 1967. C'Ă©tait l'Ă©poque oĂč le gamay dans le Nord-Est, la folle blanche dans l'Ouest et le terret dans le Midi voyaient leur Ăšre de culture s'emparer chaque annĂ©e de surfaces nouvelles Levadoux, Vigne,1961, p. 115.P. mĂ©ton. On arrosa le tout de folle-blanche, nommĂ©e ici piquepoult » ... et de jurançon Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 98. fofolle, adj. et subst.,fam. EspiĂšgle, Ă©cervelĂ©. Quelqu'un de tout fou, le jeune comte Octavian, assez foufou, assez lancĂ© sous les jupes des dames pour ĂȘtre connu sous le tendre nom de Quinquin » C. ClĂ©ment, L'OpĂ©ra ou La DĂ©faite des femmes,Paris, Grasset, 1979, p. 208. Follingue adj. et subst.,pop. et arg. Ils sont des quantitĂ©s comme ça, des follingues qui veulent du vice; on devrait les foutre en cabane, j'te le dis ClĂ©bert, Paris insoliteds Le Breton Argot1975. adj. et Personne un peu folle, excentrique. − Toi, tu as seulement besoin qu'on te rafraĂźchisse les idĂ©es, pauvre foutraque. Il l'empoigne par le fond des brayes et va le plaquer dans l'abreuvoir Pourrat, Gaspard,1922, p. 144.Prononc. et Orth. [fɔl], [fu]. La forme fol au masc. sing. est considĂ©rĂ©e comme vieillie dĂšs le xviies. cf. Fur. 1701 ,,On disait, autrefois, fol``; cf. Ac. 1694-1740, fol ,,on prononce fou et plusieurs l'escrivent ainsi``. On l'emploie uniquement devant voyelle ou h muet par raison d'euphonie. ParallĂšlement Ă  l'usure de l'adj. sous sa forme fol, on assiste, surtout au cours du xixes., Ă  un changement de place de l'adj. qui d'antĂ©posĂ© devient postposĂ© au subst. et, par consĂ©quent, se prononce toujours et s'Ă©crit [fu] fou. La forme fol subsiste devant voyelle et h muet dans des unitĂ©s syntagm. du type fol amour, fol hommage; on l'emploie encore dans des domaines archaĂŻsants tels que le droit, la poĂ©sie; on la conserve dans les proverbes bien fol est qui s'y fie, bien que LittrĂ© recommande d'Ă©crire fou dĂšs que le mot qui suit l'adj. n'est pas le subst. de cet adj. bien fou est qui s'y fie. L'ensemble des dictionnaires, dont Ac. 1762-1932, commentent l'emploi de fol sous fou, fol ne faisant l'obj. que d'une vedette de renvoi Ă  fou. Les rem. sur fol sont valables pour d'autres adj. masc. du type mol/mou, bel/beau, vieil/vieux Ă  cette rĂ©serve prĂšs que l'anc. forme de ces derniers adj. est moins usĂ©e que dans le cas de fol/fou, ex. un vieil homme, un bel enfant. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1100 fol subst. et adj. dĂ©raisonnable d'une personne » Roland, Ă©d. J. BĂ©dier, 229, 1207; dĂ©but xiies. id. d'une chose » St Brendan, Ă©d. E. G. R. Waters, 925 fole pöur; 2. 1580 Montaigne, Essais, I, 36, Ă©d. A. Thibaudet, p. 264 le fol du Duc de Florence. II. 1275-80 jeux fol J. de Meun, Rose, Ă©d. F. Lecoy, 6634 et ros et fols et paonez; ibid., 6647 et 6684 fos; 1347 Jean Ferron, trad. de la Moralisatio super ludum scaccorum de Jacques de Cessoles, ms. Dijon, BM 525, fo191 ds Romania t. 77, p. 56 Des alphins et de leurs offices que aucuns appellent fols; 1611 fol Cotgr.; 1613 fou M. RĂ©gnier, Satire XIV, Ă©d. J. Plattard, p. 128. I du lat. class. follis soufflet pour le feu; outre gonflĂ©e; ballon; bourse de cuir » qui a pris Ă  basse Ă©poque en emploi adj. le sens de idiot, sot » v. TLL 1018, 12. II fou a remplacĂ© l'a. fr. et m. fr. alfin, aufin xie-xves. d'apr. FEW t. 19, p. 48a, fil, empr., prob. par l'intermĂ©diaire de l'esp. alfil, Ă  l'ar. al fil l'Ă©lĂ©phant », cette piĂšce ayant Ă©tĂ© Ă  l'orig. reprĂ©sentĂ©e par un Ă©lĂ©phant. Le nom de fou vient peut-ĂȘtre d'une comparaison de la position des piĂšces du jeu d'Ă©chec avec celle du fou de cour auprĂšs du roi. Cf. a. prov. fol, peu aprĂšs 1276, Tenson de Peire et de Guilhem, vers 45 ds P. Meyer, Les derniers troubadours de la Provence ds Bibl. Éc. Chartes, 6esĂ©rie, t. 5, p. 297. V. Devic, Lok., no605, FEW, loc. cit. FrĂ©q. abs. littĂ©r. 12 289. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 12 941, b 19 179; xxes. a 21 465, b 18 034. Bbg. Bowman Fr. P.. Mod. Lang. Notes. 1976, t. 91, pp. 756-757. − Felman Sh.. La Folie ds l'Ɠuvre romanesque de Stendhal. Paris, 1971, 253 p. − Grundt Ét. sur l'adj. invariĂ© en fr. Bergen, 1972, p. 238. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 398. − VrbkovĂĄ V.. La MĂ©thode ds l'Ă©t. du ch. conceptuel de l'amour. SbornĂ­k PracĂ­ Filos. Fak. brn. Univ. 1971, t. 20, p. 26. kRE6vb.
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  • ce qu il ya de fou dans le monde